Londres. Plusieurs crimes horribles présentant le même mode opératoire défraient la chronique. Les victimes sont éviscérées par un de leur proche n’ayant plus aucun souvenir de son acte criminel. L’inspecteur McKenna, un vieux cador de Scotland Yard est chargé de l’enquête, bientôt secondé par Dahlia Rhymes une criminologue chevronnée en provenance de New York, tandis que Nils Blake, avocat reprenant du service après un grave problème de santé se charge de la défense des prévenus.
Des crimes bien glauques, des rites mortuaires ésotériques, des criminels ayant perdu la mémoire et comme hypnotisés, ne répondant pas aux critères habituels des coupables, l’amateur de thriller frétille par avance mais qu’en est-il à l’arrivée ?
René Manzor écrit correctement, son intrigue ne manque pas de sel, tous les clichés du genre sont présents, les héros McKenna et Rhymes se trimballent des fardeaux psychologiques costauds tandis que celui de Nils Blake est plus original (la mémoire cellulaire), il y a même ce qu’on est sensé appeler des rebondissements. Mais je n’ai pas été convaincu pleinement par le roman. Il se lit vite et bien, je n’ai rien de négatif à en dire mais avec ce matériau de base efficace, René Manzor ne nous donne pas un thriller assez prenant à mon goût. Ca manque de force, de puissance dans la narration, thriller oui, haletant non ! D’autant plus dommage que l’histoire m’a bien plu.
« - J’en suis nulle part, j’te dis. Pas de mobile. Des tueurs qui ne se connaissent pas entre eux mais qui utilisent le même modus operandi. Ils tuent la personne qu’ils aiment le plus au monde, prélèvent ses organes et offrent à sa dépouille le rite mortuaire prescrit par sa religion. Les éventreurs n’essaient même pas d’effacer leurs empreintes. Ils reconnaissent avoir tué mais ignorent comment et surtout pourquoi. Ils effectuent la livraison des organes dans une glacière reçue par FedEx. »