Le 18 juin 2014
Synopsis :
Pâques 1974. Sur l’île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est soigneusement dressée, mais tous se sont volatilisés, à l’exception de la fillette d’un an et demi, Ebba. Sont-ils victimes d’un crime ou sont-ils tous partis de leur plein gré ? L’énigme ne sera jamais résolue. Des années plus tard, Ebba revient sur l’île et s’installe dans la maison familiale avec son mari. Les vieux secrets de la propriété ne vont pas tarder à ressurgir…
Les premières lignes :
Ils s’étaient imaginé pouvoir surmonter le deuil en se lançant dans les travaux de rénovation. Ni l’un ni l’autre n’était sûr que ce soit une très bonne idée, mais ils n’avaient pas beaucoup d’autres options. À part abandonner et se laisser lentement dépérir.
Ebba fit danser le racloir sur la façade de la maison. La peinture s’enlevait facilement. Déjà sérieusement écaillée, il suffisait d’un petit coup de pouce pour qu’elle s’en aille. Le soleil brûlant de juillet la faisait transpirer, la sueur collait sa frange sur son front et son bras la faisait souffrir à force de répéter le même va-et-vient pour le troisième jour consécutif. Mais la douleur physique l’aidait à oublier la douleur dans son cœur, et elle l’accueillait avec gratitude.
Mon avis :
Voilà un an que j’attendais patiemment la sortie de ce roman, j’avais tellement hâte de retrouver Patrick, Erica et leur petite famille, ainsi que les différents personnages du commissariat, tel que Martin ou Paula ou Gostä. Même l’agaçant Melkberg m’a manqué. Il faut dire qu’il a réussi à se bonifier au fur et à mesure de ma lecture des différents tomes.
Ebba et Melker viennent d’emménager sur la petite île de Valö au large de Fjallbacka. Il retape la maison qui fait parti de l’héritage familial d’Ebba. On comprend très vite que ce couple est en sursis. En effet, ils ont tout plaqué suite à un horrible drame familial qui a conduit à la disparition de leur jeune fils. Mais voilà il se passe rapidement des choses étranges, un incendie criminel, des traces de sang sous le plancher de la salle à manger… Ebba et Melker sont en danger, et ne sont pas les bienvenues. Est ce lié au mystérieux passé d’Ebba ?
En effet, on apprend très rapidement, que dans les années soixante-dix, toute la famille d’Ebba qui habitait cette maison a mystérieusement disparu, sans laisser aucune trace. Seule la petite Ebba alors âgée de un an déambulée en pleurant dans la maison. L’enquête n’a jamais été résolue.
Le roman s’articule entre passé et présent. L’histoire commence bien avant l’année de la mystérieuse disparition, puisque c’est en 1908 à Fjallbacka que Camilla Läckberg nous emmène. On va traverser toute la première moitié du vingtième siècle. Dans les chapitres se passant au présent, Erica ne peut pas s’empêcher de fouiner et d’enquêter contre l’avis de Patrick quitte à se mettre en danger. Anna sa sœur qui est toujours en train du lutter pour ne pas retomber dans la dépression va être elle aussi au cœur de l’histoire.
Dans le premier tiers du roman, l’enquête avance peu, mais par contre le roman est alors essentiellement tourné vers nos personnages fétiches. J’ai vraiment été émue et triste pour ce qui arrive à Martin. Puis peu à peu le rythme s’accélère pour prendre les allures d’un vrai polar. Je dois dire que je m’attendais assez au dénouement, et au coupable, je n’ai pas été très surprise mais ça ne m’a pas dérangé du tout.
J’ai eu plaisir à retrouver ici, ce qui fait la force des romans de Camilla Läckberg, à savoir une galerie de personnages très attachants, des enquêtes intéressantes et touchant souvent au patrimoine familial, des allers-retours dans le passé. Je vous conseille donc absolument ce roman, mais si vous ne connaissez pas Camilla Läckberg, il vaut mieux commencer par La Princesse des Glaces, le tout premier tome de cette saga.
La faiseuses d’anges est disponible depuis le 4 juin 2014 dans votre librairie aux Editions Actes sud dans la collection Actes noirs.