Découverte d’un jeune dessinateur et illustrateur de Lille, Thadé Wolowiec aka Thadé, un artiste plein de talent et à l’univers atypique.
Ce qui fascine dans ses compositions, c’est avant tout l’harmonie des formes, la maîtrise du trait et de cet ensemble, sa capacité à faire naître un monde singulier et captivant sous ses coups de crayons.
Il utilise des médiums tels que l’encre de chine, plume, rotring, et parfois l’acrylique ou l’aquarelle.
Un travail qui s’inscrit dans une recherche constante d’émotion qu’il peut faire naître et dans une volonté de mettre en évidence la place de l’humain dans son environnement en soulignant le fait que malgré nos différences, nous sommes tous semblables et que nous devons cultiver la tolérance.
En déclinant un univers organique avec l’utilisation répétée de certaines formes telles que des tentacules servant de ramifications entre les différents éléments, l’artiste nous parle de la vie.
L’art de Thadé attire notre regard, notre réflexion et nous accompagne dans une certaine forme d’introspection.
Un artiste sensible et engagé avec des intentions qui se dessinent !
On remercie Thadé, qui a bien souhaité répondre à quelques-unes de nos questions afin de mieux cerner son travail.
Ton univers si singulier donne envie d’en savoir plus sur toi..Pourrais-tu nous parler de ton parcours en quelques lignes ?
J’ai entrepris après mon bac des études d’art général puis je me suis dirigé vers le graphisme. Ensuite je suis allé en fac d’arts-plastiques, ce qui m’a permis de me concentrer sur ma pratique artistique.
En parallèle, je suis actuellement une formation d’art-thérapie.
Tes dessins sont d’une grande intensité expressive! Comment procèdes tu? Tu travailles avec un modèle à l’esprit ou tu crées au feeling?
Je travaille principalement à l’encre de Chine au Rotring. J’utilise aussi le bic parfois. Pour mes compositions, j’ai une borne d’images que je complète au quotidien comportant toutes sortes de visuels qui m’interpellent (corps, motifs, couleurs, paysages… un peu tout et n’importe quoi). Ainsi, j’emprunte un élément de ces images qui me parle pour m’en servir de base puis je compose autour en laissant mon imagination et ce que je souhaite en faire ressurgir.
Tes inspirations à mi-chemin entre surréalisme et expressionnisme semblent très variées. Peux-tu nous parler de tes influences ?
Mes influences sont variées: l’art viennois, les expressionnistes, Frida Kahlo, Yayoï Kusama, Mark Rothko, Caspar David Friedrich, Emek, les religions, le cosmos, la spiritualité, la Nature, les rhizomes, tout ce qui est de l’ordre de l’organique, l’anthropologie, la musique, autrui…
Il n’y a aucun doute qu’à travers tes dessins chargés de symboles et de sens .. tu souhaites faire passer un message .. peux-tu nous en dire plus?
Je me suis d’abord intéressé aux rhizomes par le biais du philosophe Deleuze: des plantes poussant de manière spontanée et anarchique formant des amas de racines se mêlant aux autres pour formant d’autres rhizomes.
Ces plantes n’ont pas de centre car chaque élément a son importance et son influence sur les autres.
C’est ce rapport d’union et d’unité qui m’a intéressé et que j’ai voulu traiter en incorporant l’humain. Par ces espèces hybrides, je souhaite évoquer le lien égalitaire et universel que les humains ont entre eux malgré leurs différences, en les fusionnant dans ces compositions afin de créer une même unité.
Ensuite j’ai accès mon travail sur la représentation de l’être. L’être sous toutes ses formes, sous tout ce qui nous entoure, nous compose… allant de l’atome à l’organique, la Terre à l’Univers, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, du microcosme au macrocosme. Toutes ses formes sont ramenées à un même plan et se lient les unes aux autres pour créer une entité universelle
As-tu des expositions ou des projets en cours?
Actuellement, j’expose chez UsualBreak à Roubaix et chez The Tattooed Lady, un salon de tatouage à Montreuil près de Paris.
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