Je vous présente ma poubelle
Il fallait que je vous en parle. Elle fait 12 litres : c’est une petite poubelle, l’équivalent d’une corbeille à papier.
Nous l’avons vidée la semaine dernière, ce fut un petit événement chez nous, car la dernière fois remontait au début du mois de janvier. Six mois sans penser à elle. Six mois durant lesquels nous avons refusé, réduit, réutilisé, recyclé puis composté nos déchets, plutôt que de les jeter dans cette poubelle. Vous vous dites : mais elle devait sentir mauvais ! Et bien non : tout ce qui est organique est composté, chez nous. Et puis cette poubelle est végane : pas d’emballage de produits carnés ni de bidons de lait qui pourraient tourner.. encore un bon point pour la cuisine végétale :)
Alors, sommes-nous devenus des nazis du zéro déchet ? Non. Béa Johnson le dit dans son livre et elle a raison : le zéro déchet, une fois la routine mise en place, c’est simple comme bonjour.
Cette routine a mis un an et demie à se mettre en place, et elle évolue toujours. Nous prenons notre temps, nous étudions un élément après l’autre. Voici nos règles, dans les grandes lignes :
- Nous ne mangeons pas de produits industriels.
- Nous achetons le maximum de nourriture en vrac, avec des bocaux (pour les liquides) et des sachets type Onya (les Australiens, si vous n’en avez pas, courez en acheter !). On a de la chance : Denis bosse dans le quartier de la coop de Manly et nous avons deux boutiques de vrac pas loin de la maison.
- Nous ne sortons jamais sans un tote bag vide au fond du sac.
- Lorsque le vrac n’est pas possible, nous avons pris le réflexe de choisir des contenants en verre. Il m’est arrivé de sortir d’un épicier parce que sa tapenade était dans un pot en plastique. J’ai trouvé l’équivalent en verre deux minutes après. Mais ça n’est pas pour ça que je vais à tout prix m’interdire un produit s’il n’est vendu que sous forme plastifiée.
- Je fais mes propres cosmétiques. En bonne feignasse que je suis, j’opte pour les recettes facile. J’ai aussi adopté une coupe menstruelle (ne levez pas les yeux au ciel : moi aussi j’ai blagué dessus, mais finalement c’est aussi simple qu’un tampon lorsqu’on a pris le coup. Et ça vous change la vie).
- Notre petite famille de lombrics coulent des jours heureux sur le balcon, tandis que le bokashi s’occupe des oignons et des agrumes dans un placard de la cuisine.
- Nous suivons les principes d’Idécologie :)
Economiser autant de plastique et diminuer ainsi notre empreinte carbone nous rend heureux : c’est la preuve que le style de vie zéro déchet est faisable, sans pour autant sacrifier sa vie sociale. Il y a de l’espoir je vous dis ! Et puis je trouve ça bien plus beau.
Maintenant, je me demande ce que ça donne en voyage. Nous allons bien sûr emmener nos sachets de courses et favoriser les marchés. Mais pour l’eau ? Les plats à emporter ? L’avion ? J’ai déjà quelques idées… affaire à suivre dans les prochains mois !