Un des manuscrits qui contient le Canzoniere de Pétrarque (1304-1374) porte le titre en latin de Rerum vulgarium fragmenta (fragments en langue vulgaire).
Non que ces 366 sonnets, chansons, sextines et ballades présentent le moindre signe d’inachèvement : Pétrarque désignait par là une œuvre faite de pièces diverses, à la différence de formes longues comme le poème épique. Il s’agit d’un livre, pourtant, et non d’un recueil ; chaque poésie renvoie à un ensemble qui se voulait édifiant : à l’histoire d’un homme dans laquelle l’auteur, comme pour réaliser le dessein annoncé à la fin de cette confession-dialogue qu’est le Secretum, a « rassemblé les fragments épars de son âme ».
L’écrivain Francesco Petrarca a consacrés ces Canzoniere à son amour intemporel : Laure, que Pétrarque aurait aperçue le 6 avril 1327, dans l’église Sainte-Claire à Avignon.
De nombreux comtes et légendes du nord de l’Italie portent également ce nom de Canzoniere. Des chansons populaires dont nous essaierons, dans les mois à venir d’en traduire quelque unes et de vous les présenter.
![Canzoniere P](http://media.paperblog.fr/i/718/7184110/canzoniere-L-fSkLG8.jpeg)