Il y a eu les poules, puis les lapins et enfin les castors.
Chaque fois qu’Anuki a croisé la route d’un animal, il a connu bien des soucis.
Dans cette quatrième aventure, on ne change pas les bonnes habitudes et c’est un poney
pour le moins indomptable qu’il va devoir affronter. Parce que comme tout
indien qui se respecte, Anuki se doit d’avoir une monture. Mais pour traverser
la plaine sur un fidèle destrier, encore faut-il parvenir à l’attraper. Et l’affaire
se corse quand entre en scène un rival iroquois ayant jeté son dévolu sur le
même poney que lui. L’union pourrait faire la force mais les choses ne sont pas
si simples. Surtout quand, pour amadouer ledit poney, on vole les carottes d’un
vieillard et qu’il vous surprend en plein chapardage…
La recette est connue. Éprouvée. Et approuvée depuis belle
lurette. Anuki l’indien un brin poissard est toujours aussi craquant. Dans cet
album, il passe par toutes les émotions : la surprise, la joie, la colère,
la peur, la douleur, etc. Et à chaque fois ses mimiques sont d’une rare
expressivité. On suit ses cavalcades et ses rencontres le sourire aux
lèvres. Pas de temps mort, du mouvement à chaque page, des courses poursuites
trépidantes, des personnages secondaires inoubliables (avec une mention
spéciale pour le poney) et bien sûr, comme toujours, aucun texte. C’est fluide,
d’une grande lisibilité, et il faut le relire plusieurs fois pour ne rater
aucun détail.
Déjà quatre albums et aucune lassitude. Les auteurs parviennent à
renouveler leur univers en gardant un niveau de qualité constant, ce qui n’est
pas la moindre des gageures. Et les enfants continuent d’adorer Anuki, sans
doute parce que ce gamin facétieux est le genre de copain que l’on rêverait d’avoir.
Anuki T4 : Duel dans la plaine de Sénégas et Maupomé. Éditions de
la Gouttière, 2014. 37 pages. 9,70 euros.
Et comme d’habitude, qui dit Anuki dit lecture commune avec Noukette.