Nous avons souhaité voir comment se comportaient deux vins de châteaux appartenant à la famille Todeschini. Nous avons ouvert et bu sur deux jours, en bouteille, La Brande 2010 (Castillon-Côtes de Bordeaux) et Mangot 2010 ( Saint Emilion). Les vins ont été épaulés deux heures avant leur première dégustation. La Brande 2010 s’est révélé être très accessible dès la première dégustation. C’est, à notre avis, le meilleur La Brande produit à ce jour, il peut encore être attendu deux ou trois ans dans une bonne cave. Cette propriété propose des vins de très bon rapport qualité/prix
Le château Mangot 2010 a eu besoin d’un peu plus d’aération, il s’est présenté à son meilleur niveau le deuxième jour. Il faudra plus de patience aux amateurs qui en possèdent pour le déguster au meilleur de sa forme. Pour les impatients une mise en carafe de deux à trois heures s’impose.
Castillon- Côtes de Bordeaux : La Brande 2010
La robe est assez profonde à profonde de couleur sanguine à pourpre, l’olfaction nette et avenante, évoque les cerises mûres, nuancées de notes de cassis, d’épices douces, et de léger moka. La bouche est veloutée, les tannins mûrs se trament dans un corps allongé, plein et délicatement charnu, agrémenté de fruits expressifs. La finale est persistante, fraîche, soutenue, avec des tannins qui restent élégants ; elle est soulignée par d’appétissants fruits variés finement épicés. Noté 15,5, même note plaisir
Saint Emilion : Mangot 2010
La robe est profonde, avec un liseré de teinte sanguine. Le nez est bien ouvert, avec des arômes de baies noires (dont la cerise noire) de boites à épices, avec des notes réglissées et un élevage net en retrait. L’attaque est veloutée, les tannins mûrs se font plus fermes dans un centre plein et sérieusement construit rehaussé de fruits expressifs. La finale est assez puissante, un peu plus tannique, persistante à très persistante, portée par la bonne fraîcheur inhérente au millésime qui met en exergue les fruits nuancés d’épices douces et de notes réglissée . Noté 16, note plaisir 15. A attendre cinq bonnes années