In the Flesh // Saison 2. 6 épisodes.
BILAN
Après une première saison de 3 épisodes réussie, je me demandais ce que pouvait réellement raconter cette seconde saison de In the Flesh. En effet, au départ la série avait été pensée comme une
mini-série. Mais étant donné que la première saison était un succès, BBC3 s’est empressée de renouveler la série pour une seconde saison un peu plus longue cette fois puisqu’elle est constituée
de 6 épisodes. Si la première saison avait l’atout de l’originalité, la seconde saison a celle de la continuité. En effet, je ne m’attendais pas du tout à ce que le résultat soit autant au
rendez-vous avec ces six épisodes. Mais peu importe, de toute façon le spectacle n’a aussi beaucoup étonné, notamment avec l’épisode 2.04. En effet, avec la relation Kieren et Simon, la série m’a
pris par surprise mais dans le bon sens du terme. Surtout que Kieren en sait pas vraiment comment annoncer ça à Amy. L’histoire s’enfonce alors dans une longue exploration des sentiments de
chacun. Car le but de In the Flesh ressemble presque à ce que Warm Bodies (avec Nicholas Hoult) avait déjà pu faire par le passé. C’est loin d’être une mauvaise idée car après tout, malgré une
mythologie bien développée dans la première saison, il n’y avait pas nécessairement grand chose d’autre à raconter au premier abord.
Certes, In the Flesh va trouver de nouvelles idées pour le meilleur mais j’attendais avant tout que les personnages soient au rendez-vous et c’est ce que la série va m’offrir. C’est merveilleux
de voir que les personnages de la série parler de leurs propres sentiments, surtout quand ils sont atteints par le virus. Ce virus est quelque chose de traité de façon assez étrange par moment
mais l’on ne peut jamais en vouloir à la série de le faire car au contraire, cela donne aussi de la personnalité à ce qui aurait pu ressembler au premier abord à des monstres. C’est la que je
retrouve encore une fois Warm Bodies. C’est loin d’être une critique ou une volonté de faire encore et encore le jeu de la comparaison mais les deux oeuvres se ressemblent tout de même
énormément. Pour en revenir à Kieren, le héros de la série, ce dernier ne va bien évidemment pas que nous parler de ses sentiments. Après tout, le but de la série est aussi de creuser la maladie
qui ronge le monde, le pourquoi du comment. La première saison avait déjà développé pas mal de choses, notamment sur la manière dont cela été traité à la fois en « quarantaine » mais
aussi dans la société par les autres. On vivait dans des temps plus ou moins anarchiques.
Ce qu’il y a de bien là dedans c’est que la série va plus ou moins bien creuser l’aspect affrontements politiques. Entre ceux qui aiment et ceux qui n’aiment tout simplement pas les morts-vivants. Bien sûr que la série reprend quelques temps après la fin de la première saison. Surtout que de toute façon le le fond de In the Flesh est assez politique. C’est ce que je trouve d’appréciable justement dans cette série, cette semble t-il quête qu’il y a de chercher non pas la vérité ultime mais plutôt un juste équilibre entre les choses qu’elle expose. Elle laisse donc le libre arbitre au téléspectateur qui peut choisir son camp si jamais ce genre de choses arrivaient réellement dans notre monde. La fin de la saison était très solide et surtout très belle. Il y avait là aussi un joli message de la part des scénaristes. Cela fonctionne terriblement bien. L’ambiance de cette saison est peut-être un peu trop différente par moment mais globalement l’écriture est soignée et la mise en scène toujours aussi réussie. Finalement, je n’ai pas de reproches à faire à une saison qui a réussi à nous plonger dans un univers beaucoup plus grand. La première saison était très concentrée sur un groupe de personnages, la seconde choisie d’agrandir son terrain et ce pour le meilleur.
Note : 7/10. En bref, une solide seconde saison.