Dans la veine des projets les plus cons inventés par les états unis durant la guerre froide. J’ai trouvé quatre autres projets BRILLANTS mis en œuvre – au moins jusqu’au stade de prototype – pendant la seconde guerre mondiale. Cela concernera l’URSS, le Japon, les britanniques et les américains. (Parce que moi, je ne suis pas totalement américano-centré comme Bakenji).
1_ Les chiens anti-char soviétiques.
Je commence par ce projet, mis réellement en œuvre sur le front est car c’est celui qui a le mieux – ou le moins pire – réussis. L’idée étant d’apprendre à des chiens à aller chercher leur nourriture sous les tanks (la partie la moins blindée) puis de les amener au front et de les lâcher sur les divisions blindées allemandes. C’est assez cruel mais ce conditionnement Pavloviens aurait tout de même permis la destruction de plusieurs centaines de tanks… Des deux belligérants. En effet, difficile pour le chien de reconnaître spécifiquement les chars allemands (ce qui n’était quand même pas la faute des toutous puisque l’entraînement était réalisé sur des chars russes.). De plus les animaux dont beaucoup fuyaient le bruit des combats revenaient instinctivement vers leurs maîtres.
A l’entraînement – car tout le monde aura remarqué qu’il s’agit d’un T-34 soviétique.
Notez que les chars Russes possédaient des moteurs diesel contrairement aux allemands à essence, l’odorat étant d’une importance toute particulière pour la race canine cela a contribué à rendre cette « arme » peu fiable.
La dernière utilisation date de 1942 où TOUS les chiens, pris de paniques, s’étaient égayés dans les lignes soviétiques entraînant la destruction de plusieurs véhicules russes.
Mais quand on tiens une mauvaise idée, on la garde, alors l’entraînement des chiens anti-char c’est poursuivis jusque dans les années 1960.
Remarquez la baguette de bois servant de détonateur. Lorsque le chien passait sous le char, elle s’abaissait et faisait exploser la charge.
2_ Le projet X-ray, ou la batbomb américaines.
Deuxième projet à base de bestioles. Inventé par un dentiste américain qui avait l’immense qualité d’être ami avec la femme du président Roosevelt – ça se perd de nos jours – ce qui a permis l’approbation du projet par celui-ci.
Comme chacun sait les chauves souris sont des animaux nocturnes qui se réfugient dans des endroits sombres (greniers, combles) en plein jour pour dormir. D’autre part les maisons japonaises des années 40 étaient constitués de bois (bambou) et papier très inflammable. Alors pourquoi ne pas accrocher une petite bombe incendiaire les chauve-souris puis de les lancer de nuit sur le Japon ? Un spécialiste du napalm créa même pour ce projet des petites bombes incendiaires trop meugnone de quelques dizaines de grammes !
Un néophyte pourrait douter de l’intérêt pratique de la chose. Brûler les maisons des Japonais – avec femme et enfant à l’intérieur – n’accelèrereait pas la victoire américaine dans le pacifique et les usines étaient – elles – construite en dur. Alors pourquoi le faire ? Mais parce qu’on peut le faire, voyons !
Il faut reconnaître que ça ne fonctionnait pas mal. A chaque test les chauves souris se dispersaient dans toute la région – dépassant largement la zone de test – créant moultes incendies. En 1943 lorsqu’au décours d’un essai une chauve souris ce posa pour sa sieste sous un réservoir d’essence, l’état major décida d’abandonner le développement du projet.
Ben ouep…. ça marche encore mieux que prévu….
En réalité, ce n’est pas l’efficacité du projet qui était mis en causes mais son intérêt dans le contexte de développement de la bombe atomique qui remplissait encore mieux le rôle de meurtre gratuit de civils innocents. Et c’était plus dissuasif vis à vis de l’URSS que les batbombs.
3_ Le projet FUGO de l’armée Japonaise.
C’est un projet totalement inefficace en pratique mais magnifiquement réalisé.
Les travaux d’un météorologiste Japonais ont permis la découverte de courants aériens à haute altitude traversant le pacifique dans les années 1920. En les utilisant, des ballons sondes prenaient trois jours pour faire la traverser Japon-Californie (300 km/h à 10 km d’altitude). L’idée était donc de créer des ballons équipés de bombes – on en revient souvent aux bombes.
Les dits ballons étaient confectionnés en papier de murier – particulièrement léger et résistant, lester de sac de sables et remplis d’hydrogène. Un altimètre était relié à une commande permettant le largage des sacs de sables ou l’ouverture d’une valve pour diminuer la quantité d’hydrogène et permettre le maintiens du ballon à la bonne altitude. La quantité de lest et d’hydrogène était prévu pour trois jours puis le mécanisme électrique (le même que celui qui gérait le lest) allumait une mèche de 19 mètres. Au bout de 84 minutes la bombe explosait.
Près de 10 000 ballons furent assemblés – par des adolescente dans les stades de sumo – puis largués des plages du Japon… Environ 500 atteignirent destination (et deux ballons rebroussèrent chemin, probablement pris de mal du pays). Quelques feu de forêts, quelques promeneurs tués en manipulant des charges non explosées et une panne de courant mineur sur le projet Manhattan, voilà tout l’effet ! Mais n’empêche que ça a un peu fonctionné. Ils ne doutent de rien ces Japonais.
4_ Le projet Habakkuk, le porte avion en glaçon !
En 1942, Churchill est en train de perdre la bataille de l’atlantique. Les U-boots allemands coulent une grande partie du ravitaillement américain vers les îles britanniques, seules à résister à l’allemagne nazi.
Un projet ambitieux se mit en place pour protéger le Fret américain : un immense porte-avion qui pourrait héberger prêt de 150 bombardiers. Effectivement, la partie la plus dangereuse de la traversée est le centre de l’atlantique, trop loin du rayon d’action des avions basés à terre.
Ils avaient vu grand, prêt de 3 fois la longueur des plus grands porte-avions de l’époque, 4 fois leur tirant d’eau et construit dans un matériau révolutionnaire : la glace. Mieux que la glace : la Pykrete – du nom du responsable du projet, Gorge Pyke. La pykrete est un agglomérat de sciure de bois et de glace d’eau qui flotte – comme un iceberg – et est particulièrement résistant. Un moteur et un circuit de refroidissement aurait empêcher la glace de fondre.
610 m de long, 100 de large, 46 m de tirant d’eau…
Un équipe travailla au projet durant l’année 1943 mais celui-ci fut abandonné dès la fin de l’année. En effet, cela aurait coûter trop cher pour un seul navire expérimental et qui plus est particulièrement lent (18km/h en pointe). De plus l’amélioration des radars et sonars, l’augmentation du rayon d’action des bombardiers de la lutte anti sous-marine et l’escorte de navires en convois fit baisser drastiquement l’efficacité des sous-marins allemands.
Un prototype de navire à échelle réduite avait cependant été mis à l’eau dans un lac au canada et fonctionnait très correctement. Une fois le projet abandonné il mis trois ans à fondre. (Le pykrete est particulièrement isolant).
Lorsque Lord Mountbatten – amiral de la royal navy – voulut démontrer la solidité de la Pykrete à Churchill et à l’état major britannique il tira sur un bloc de glace (qui explosa) puis sur un bloc de pykrete où la balle rebondit, manquant de tuer quelqu’un. Étrangement cela suffit à convaincre tout le monde de la viabilité du projet.
La pykrete est un matériau étonnant, particulièrement solide et isolant auquel personne n’a jamais pu trouver la moindre utilité.
Mention spéciale aux allemandes et au projet Landkreuzer P. 1000 Ratte.
Cet immense char forteresse aurait pesé environ 1000 tonnes. Projet abandonné lorsque Guderian, responsable de l’arme blindée allemande, remarqua très justement qu’aucun pont ni aucune route ne pourrait supporter ce poids.
Grosseuh Panzer