Voici pourquoi :
1. Les prix des denrées alimentaires n’a jamais été aussi élevé.
C’est la FAO qui le dit. Partout dans le monde, chaque type d'aliment a augmenté plus que l’inflation officielle. En conséquence, les personnes des classes de revenus modestes vont devoir adapter leurs habitudes alimentaires, s’ils arrivent encore à se nourrir. C’est un retour à 2007 auquel on assiste actuellement. Les émeutes de la faim vont faire leur réapparition et les mouvements de grèves vont resurgir un peu partout pour demander des revalorisations de salaires, tout simplement parce que les gens ont de plus en plus de mal à se nourrir. Les ventres vides sont féroces car ils sont animés par l’énergie du désespoir et n’ont rien à perdre.Great Inflation of the New Millenium: countries with +25% Food Inflation since 2007. (Russ, Braz +50%, India +75%) pic.twitter.com/Jp4a9hybUB
— Tuur Demeester (@tuurdemeester) 10 Mars 2014
2. La France n’est pas épargnée par la baisse du pouvoir d’achat.
La baisse du pouvoir d'achat, c'est maintenant ! L'inflation est là et vous touche partout: le montant de votre ticket de caisse a augmenté, votre plain d'essence aussi, de même que pratiquement toutes vos factures. Malgré tout cela, on vous dit qu'il n'y a pas d'inflation. Le prire, c'est que toutes ces augmentations de prix sont en train de s'accélérer et ça se voit de plus en plus.
Après le budget vacances, ce sera quoi ?
3. L’instabilité politique en Europe de l’Est, avec l’Ukraine qui occupe le devant de la scène et qui malheureusement occulte quelque peu ce qui se passe encore en Syrie, en Egypte, en Libye, au Venezuela et en Argentine. Mais avec l’Ukraine c’est différent : c’est aux portes de l’Union Européenne. Qui plus est, les Européens ont réalisé qu’ils sont plus dépendants du sort de ce pays qu’ils ne l’imaginaient à cause des livraisons de gaz russe qui transitent par ce pays depuis que la Biélorussie a rué dans les brancards. L’UE est face à un dilemme : soutenir l’Ukraine et donc se mettre la Russie à dos, ce qui veut dire renoncer à leur Gaz, à l’ISS et à leurs importations européennes, ou alors leur plaire et les laisser faire de leur ancienne république ce que bon leur semble, en se mettant à dos leurs alliés américains. Un risque de guerre civile a toujours un effet stimulant sur les cours de l’or.Les tentatives pathétiques des médias occidentaux de rassurer la population en prétendant qu'une pénurie de gaz est peu probable car l'Europe n'est en fait pas si dépendante que ça du gaz russe sont ridicules: si la Russie coupe le robinet, on ne manquera pas de gaz, on le payera beaucoup plus cher, c'est tout. Et qui dit augmentation du prix du gaz dit répercussion sur le prix de l'essence, du blé et des aliments.
4. Les marchés boursiers plafonnent : les indices boursiers américains S&P500 et Dow Jones sont à leurs plus hauts historiques, c.-à-d. le niveau qu’ils avait atteint avant le précédent crash. Or, qu’a-t-on vu comme amélioration dans le paysage économique depuis 2008 ? Rien, ou quasiment. La croissance est amorphe, les résultats des entreprises sont décevants et le chômage a beaucoup de peine à reculer, et lorsqu’il fait mine de diminuer c’est grâce à des créations massives d’emplois précaires (les fameux Mac Jobs) alors que les banques continuent à jouer au casino avec vos dépôts avec cette petite nuance près : cette fois-ci elles vont pouvoir prélever directement dans votre épargne si elles se trouvent en panne de liquidités, c’est le FMI qui l’a dit. Cette idée effrayante a fait sont petit bonhomme de chemin et depuis l’épisode chypriote elle commence à être admise par tous.5. La crise de l’endettement des États s’enlise. Les mauvais élèves européen, la Grèce et Chypre, ont été mis au pain sec et à l’eau par la Troïka Européenne qui ont apporté les mesures pour régler leur problèmes mais 3 ans après on ne peut que constater que cela n’a rien solutionné du tout : les problèmes sont encore plus graves et leur endettement n’a cessé de croître. Pour rappel, l'endettement grec était sensé diminuer. Le souci dans cette situation c’est que les autres pays qui souffrent de surendettement (voir n’importe lequel qui a une dette >100% PIB) étaient confiants que ces mesures allaient pouvoir être reproduites chez eux lorsque viendra leur tour de ne plus savoir rembourser leur dettes. Là c’est « retour à la case ‘Départ’ » et ça fait peur car la réalité qui se dessine va devoir être acceptée, non sans peine. Historiquement, tout État surendetté s’en est sorti en dévaluant la valeur de sa dette, principalement par la dévaluation de la monnaie dans laquelle cette dette est libellée.
You know something's wrong when... Global Debt rises by 42% in 2000 days & passes $120,000 per working age Westerner. pic.twitter.com/iK5I9B1uY86. Le piège des taux plus bas va se refermer sous peu. On arrive à la fin d'un cycle de 30 ans de taux en baisse perpétuelle. Les taux d'intérêts ne reflètent plus le niveau de risque d'un investissement financier et les taux sur l'épargne ne couvre même plus l'inflation réelle.
— Tuur Demeester (@tuurdemeester) 9 Mars 2014
Si les taux montent, tout le monde semble être d'accord que ça va être une catastrophe: la charge d'intérêts des États, qui n'a jamais été aussi énorme dans les budgets de finances publiques, va augmenter sur toutes les nouvelles émissions d'emprunts, les entreprises devront payer davantage d'intérêts sur leurs emprunts, certaines ne pourront plus repayer les prêts et seront forcées de fermer, les particuliers qui ont des crédits hypothécaires à taux variable seront dans la même situation et seront forcés de vendre tandis que les primo-acquérants reverront leurs ambitions à la baisse, les crédits à la consommation vont coûter plus cher... Mais ceux qui ont le plus à y perdre, ce sont les banques. Leurs bilans sont remplis d'obligations et titres d'emprunts publics. Une hausse du taux du marché fait baisser la valeur nominale des obligations. Comme beaucoup de banques sont à la limite des capitaux propres négatifs, acter une moins-value de quelques pourcent sur leur portefeuille d'obligations serait fatal. Les banques sont le plus à risque de faire faillite en cas de hausse des taux. Mais bon, leurs amis du gouvernement se dépêcheront de voter une taxe unique de 10% sur l'ensemble de l'épargne, comme le préconise le FMI. La question n'est pas de savoir si ça va se produire, mais quand ?Les taux sont arrivés au plancher. Plus bas, on se met à creuser dans les taux négatifs (on vous prend votre argent sur votre livret d'épargne au lieu de vous en donner). Le but est probablement d'y arriver en continuant à brandir le spectre de la déflation, alors que tout le monde voit les prix monter. L'inflation est manipulée dans ce seul but.7. La Chine est au bord de l'implosion.
8. Les manipulations du marché de l'or touchent à leur fin. Des enquêtes s'ouvrent en Allemagne, en Suisse, à Londres et dernièrement aux État-Unis contre les banques qui font partie du pool du Fixing de Londres, cette organisation qui "fixe" le prix de l'or deux fois par jour sur le marché Londonien et qui sert de référence pour l'ensemble des professions liées à l'or.
Les manipulations ont depuis longtemps été mise en évidence par les observateurs et elles devenaient de plus en plus visibles. Les cours de l'or sont maintenus bas pour des raisons évoquées un peu partout et que je me garderais bien d'évoquer ici pour ne pas me faire taxer de conspirationniste, mais j'espère bien que l'une ou l'autre sera citée durant les procès, s'ils ont lieu.Sachant que maintenant le scandale des manipulations des cours de l'or est exposé au grand jour, les intervenants sur ce marché vont être nettement plus discrets: ils vont se faire petits et sans doute relâcher la pression sur leurs manipulations. D'ailleurs depuis que l'Allemagne a annoncé les premières investigations fin de l'année dernière, l'or s'est mis à remonter doucement.
9. Et surtout : l’or a touché un point bas et est en train de remonter ! Depuis le plus haut en 2011 à 1900$/oz, l’or n’a cessé de descendre graduellement, ce qui a été largement relaté dans la presse officielle comme la fin de la période dorée du métal précieux. La prétendue "bulle de l'or" était en train de se dégonfler. [alors que tout le monde sait que les bulles ne se dégonflent pas, elles finissent toujours par éclater]
En conclusion je vais faire simple :
- Prix des denrées de base qui augmentent = risque d’inflation et d’instabilité sociale = incertitude croissante.
- Situation Ukrainienne = Risque de guerre aux portes de l’Europe = incertitude montante.
- Bourses surévaluées = risque de crash des marchés = incertitude grandissante.
- Mesures d’Assouplissement Monétaires (‘Quantitative Easing’ : impression monétaire) = risque d’hyperinflation = hausse de l’incertitude.
Crash Boursier + Inflation grandissante + Guerre = ?? quoi à votre avis ?
Les marchés on horreur de la montée des incertitudes et des risques qui en découlent. L'ultime refuge vers lequel tout le monde se tourne est l'or physique.
Je n’aime pas jouer à l’oiseau de mauvaise augure mais soyez certains d’une chose : je prie tous les jours pour que je me trompe en largeur, que tout ceci ne se réalise pas. Mais le problème c’est que je suis né avec un cerveau et j’ai appris à m’en servir : j’ai étudié l’histoire, qui nous apprend que les hommes réagissent toujours de la même façon dans des situations similaires. Et ce qu’on vit là n’est pas nouveau. Qu’elle soit inscrite sur un écran d’ordinateur ou sur un parchemin, une dette reste toujours une dette et si on ne sait pas la rembourser, l’effet sera le même.
La solution ultime si vous voulez protéger le fruit de votre travail, c’est pas de laisser votre argent dormir sur un livret d’épargne qui rapporte moins que l’inflation et qui est à haut risque de se faire saisir par votre banque (entre 10% et 45%). Ce n’est pas non plus en achetant du « papier » (actions, obligations, ETF, Sicavs, PER, etc) qui sont actuellement surévalués et qui sont clairement en zone de sur-achat. Attendez-vous à une baisse de 20 à 40% en cas de crash.
Même dans les placements tangibles on n’est pas à l’abri : grâce aux taux bas perpétuels, l’immobilier est surévalué. En cas de remontée des taux, on va assister à une baisse de la demande de biens, parce que cela coûtera trop cher à rembourser aux acheteurs, et une hausse de l’offre sur le marché suite aux saisie immobilières des propriétaires qui ne pourront plus faire face à l’augmentation de leurs remboursements. Ce sera le ‘Credit Crunch’ américain encore et à nouveau.
Quoique avec une maison, si la valeur diminue de moitié, il vous reste toujours une maison, c’est quatre murs et un toit. Si une action ou une obligation perd la moitié de sa valeur, et bien vous avez juste perdu la moitié d’un bout de papier.[Et encore qu'avec la dématérialisation des titres, c’est même plus un bout de papier mais juste une ligne d’écriture sur un écran]
Quoi doit acheter de l'or ?
Ma recommandation: tous ceux qui ont une somme d'argent à mettre à l'abri pour plus tard. Si vous n'en avez pas besoin dans les 3 années à venir, alors l'or est le meilleur choix possible.
Vous avez acheté de l'or au plus haut, en Août 2011 et vous le regrettez ?
Vous ne devriez pas. L'investisseur en or est patient. Si vous vous attendiez à toucher une belle plus-value, alors vous vous êtes trompé de vecteur d'investissement. Ils existe des tas d'outil nettement plus spéculatif aux rendement nettement plus supérieurs que l'or. Mais à long terme, on sait tous que leur valeur tend vers zéro.
L'or passe à travers les siècles, les guerres, les crises, sans perdre un poil de sa valeur à long terme.Surtout, n'oubliez pas les 8 règles pour investir intelligemment en Or et Argent