Je n’ai pas l’habitude de lire les critiques avant d’aller au cinéma. Parfois, cela s’avère décevant, mais je préfère la surprise … Hier, j’ai entraîné Claude au Musée du Louvre sans avoir lu au préalable la revue « Grande Galerie » à laquelle nous sommes abonnés. Résultat : après la visite éblouissante des nouvelles salles consacrées aux objets d’art du XVIIIème siècle, et au retour à la maison la lecture des secrets de cette nouvelle présentation, nous nous sommes promis d’y retourner très vite !
Cette somptueuse visite nécessitera de ce fait plusieurs billets.
Aujourd’hui, je ne vais parler que de la splendide coupole de Callet, une merveille de rotonde conçue pour les « Petits-Appartements » du Prince de Condé par Antoine François Callet en 1774, sur une architecture de Pierre Hyacinthe Deleuze.
En dehors de sa valeur artistique, cette coupole peinte sur une toile marouflée sur une coque de plâtre fut démontée en 1846 lors de la destruction du pavillon du Palais Bourbon édifié en bordure de Seine qui l’abritait.
Elle fut découpée en 13 morceaux, respectant les figures peintes, et mise en caisses. Et conservée ainsi pendant presque un siècle. Car ces caisses furent convoyées en Allemagne en 1941, en compagnie d'une multitude d'oeuvres d'art ... C’est grâce à Rose Vailland – l’héroïne du récent film « Monument Men » - que la coupole de Callet fut retrouvée et ramenée en France en 1947.
Cependant, malgré le fait que les caisses n’aient pas été ouvertes, l’état des différents morceaux s’était détérioré durant les transports successifs : la restitution de cette magnifique peinture n’en est que plus spectaculaire …
Un magnifique trompe l’œil terminé à l’origine par un oculus qui pouvait glisser pour dévoiler un lanternon… Une des pièces enfouies dans les réserves du musée depuis lors et enfin dévoilée, remontée et restaurée, à ne pas manquer dans cette suite de 33 somptueuses salles consacrées à l'art de vivre à la française dans les palais du XVIIIème siècle, ouvertes désormais après presque dix années de fermeture.
Cette œuvre d’art, parmi des centaines d’autres, vaut vraiment le déplacement. Je vous reparlerai très vite de toutes ces merveilles.
Musée du Louvre, au 1er étage du pavillon Marengo, dans les nouvelles salles consacrées aux objets d’art et de décoration de Louis XIV à Marie-Antoinette. Ouvert tous les jours sauf le mardi.