Cette situation est appelée à se poursuivre. Les taux devraient se maintenir à ce niveau voire se réduire encore un peu. En effet, la faible croissance de la zone euro, l’inflation (+0,7%) contenue très en-deçà de l’objectif de la BCE (+2%) et la surévaluation de l’euro par rapport au dollar US vont pousser la BCE à réduire ses taux directeurs. Sauf accident, les crédits immobiliers devraient rester bon marché jusqu’à la fin de l’année 2014, » commente Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.com.
60ème Baromètre MeilleursAgents.com – Points clés
- Les taux d’intérêt poursuivent leur baisse (-0,35 % depuis le début de l’année) et touchent leur niveau le plus bas enregistré depuis plus de 60 ans (2,85% en moyenne).
- Les prix continuent de baisser progressivement (-0,6% à Paris depuis janvier 2014).Les acheteurs solvables voient ainsi leur pouvoir d’achat augmenter mois après mois à Paris (+3,4% depuis le début de l’année).
- Malgré le léger frémissement annoncé par certains acteurs, les volumes de transactions restent faibles alors que le nombre d’acheteurs se réduit à cause de la disparition des investisseurs.
- Dans ces conditions, notre scénario se confirme, les prix devraient continuer de baisser lentement (-3% à -5% sur l’ensemble de l’année).
Interview de Sebastien de Lafond : on observe une baisse de la demande à Paris « Par ailleurs, l’ITI (Indice de Tension Immobilière), qui mesure le rapport entre le nombre d’acheteurs et le nombre de vendeurs sur le marché, reste faible partout en Île-de-France et diminue même à Paris en grande partie à cause de la quasi désertion des investisseurs. Les acheteurs solvables sont moins nombreux et se retrouvent donc en position de force. Malgré un pouvoir d’achat boosté par la baisse des taux, les acheteurs n’abusent pas du rapport de force et l’érosion des prix est restée limitée en mai : 0,2% à Paris (-0,1% sur les petites surfaces ; -0,3% sur les grandes surfaces) ; -0,2% en Petite Couronne et -0,3% en Grande Couronne.
Les acheteurs attendent une baisse des prix plus marquée A 8042€ le m2, Les prix ne s’effondrent donc pas et peinent à percer le plancher symbolique des 8 000€ le m² à Paris intra-muros. Il se passera quelque chose si on casse la barre psychologique des 8000€ et que les prix passent en dessous. Cette relative résistance des prix s’explique aussi par le fort ralentissement de la construction neuve en région parisienne. Sur le plan du volume, et même si certains observateurs annoncent une petite reprise du nombre de transactions, le marché reste calme avec un nombre de transactions inférieur de -15% aux années les plus fastes et d’environ -7% par rapport à la moyenne des dix dernières années.
Prévisions sur les mois qui viennent : La BCE va ralentir la baisse Les prévisions sont reliées au taux. Les taux sont maîtres du jeu, historiquement bas depuis 70 ans.
La situation en Europe avec pas de croissance, des taux historiquement bas, un euro trop fort va forcer la Banque centrale Europenne (en effet Super Mario a réduit les taux directeurs de la BCE à 0,15% le 5 juin dernier), ce qui devrait maintenir les taux à un niveau bas et donc, non pas arrêter la baisse mais ralentir la baisse
A combine évaluer la baisse? 5%, 6%?
Alors que rien ne permet d’anticiper d’importants changements des conditions du marché, nous confirmons le scénario que nous annoncions dès le début de l’année : le marché immobilier francilien verra ses prix diminuer de -3% à 5% sur l’ensemble de l’année 2014, » selon le président de Meilleursagents.com
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