Point de départ de cet échange fictif de courriels entre Hala Kodmani et son père décédé en 2008, la question de l'identité nationale . En cela, il s'ancre dans la même réflexion que celle qui avait présidé au 21 rue de la Boétie, d'Anne Sinclair (voir chronique sur notre blog) .
Etablie en France dont elle possède la nationalité et "rattrapée après plus de cinquante ans de négligence"" par le pays "qui n'était que celui de mes origines" , l'auteur en appelle à son père, à son expérience de vie, son passé syrien, sa prise de conscience nationaliste à son adolescence... pour tenter de comprendre, à la lueur de ce dialogue subtil et enjoué, la portée des récents soulèvements, en Egypte, Tunisie, Lybie et Syrie, notamment, le rôle des réseaux sociaux dans la révolution arabe.
Ce faisant, elle adresse à la France, une vraie ode de reconnaissance.
AE
La Syrie promise, Hala Kodmani, correspondance, Ed. Actes Sud, Sindbad, mars 2014, 214 pp