C’est l’œuvre du Pr Rachel Johnson, un expert en nutrition et santé publique de l’University of Vermont UVM’s Johnson Lab. Son initiative s’appuie sur la nouvelle règlementation américaine, qui, depuis 2012, exige que les élèves et les étudiants se voient proposer au moins un fruit ou un légume pour le déjeuner. Mais l’offre est-elle suivie par la consommation ?
L’idée peut paraître évidente, il fallait cependant l’avoir et la mettre en œuvre. Il s’agit d’une technique basée sur l’imagerie numérique pour mesurer la consommation réelle de petits pois ou de champignons, raconte l’auteur. Les plateaux des enfants sont enregistrés lorsqu’ils quittent les banques de self-service puis à nouveau, à la fin du repas. Préalablement, chaque portion a été pesée et évaluée. De retour au labo, les chercheurs peuvent déterminer avec précision la consommation.
Reste à former « la communauté » à ce nouveau système. Une nouvelle étude est déjà en cours pour évaluer si le public, les parents ou les enseignants pourraient être formés pour recueillir ces données et les analyser. Car le processus est assez simple, il consiste à prendre l’image de chaque plateau avant et après et à connaître le nombre de plateaux servis.
Déjà les implications sont importantes pour la collecte de données sur une grande échelle et pouvoir à partir de ces données développer des interventions mieux ciblées pour amener les enfants à s’alimenter de manière équilibrée.
Ce n’est pas la première étude de cette équipe. De précédentes données publiées dans le Journal of Child Nutrition and Management montraient que les apports en fruits et légumes au déjeuner des enfants s’opéraient majoritairement via des aliments transformés à à haute teneur en calories, comme des jus de fruits, de la pizza et des lasagnes qui « comptent » pour les apports en …tomate.
Les chercheurs concluent sur une tendance optimiste en termes de réduction de l’obésité infantile, via de nouvelles initiatives. Nouvelle politique d’éducation nutritionnelle et nouvelles normes d’activité physique, nouveaux règlements dans les écoles pour limiter la commercialisation d’aliments gras et sucrés aux enfants, de nombreuses initiatives ont vu le jour avec le Pan de lutte américain contre l’obésité.
Source: Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics 21 April 2014 doi:10.1016/j.jand.2014.02.029 Reliability and Validity of Digital Imaging as a Measure of Schoolchildren’s Fruit and Vegetable Consumption Rachel Johnson (Visuel@ Sally McCay)
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