Nous étions tous des becs salés lors de ce séjour, et pourtant, nous avons au bout de quelques jours eu une pulsion sucrée. Desserts et friandises ont fait leur apparition au menu, avec dans un premier temps la tarte marbrée citron/chocolat, puis le fameux fondant express au chocolat. Au passage, nous avons vérifié que les vins de la cave n'étaient pas bouchonnés, afin de parfaire nos repas.
Il est de mise dans mon entourage, quand on passe du temps dans une maison de campagne - ou de mer, ou de montagne -, de bien manger. Disons plutôt que toute activité est centrée principalement autour des repas. La phrase "Que va-t-on manger ?" rythme les journées (courses, préparation du déjeuner, du diner, apéro…). De fait, ce séjour en Creuse s'est avéré gargantuesque. Un exemple avec ce risotto aux asperges, champignons et lard dont nous nous sommes resservis pas moins de… trois fois (quatre ? …), parce que "ce serait dommage de manger la même chose demain". Mais surtout, c'était si bon. Risotto que nous avons fait pour utiliser le bouillon maison, réalisé à partir de la carcasse du poulet qui lui, nous a tenu pas moins de trois repas.
Pour le Risotto aux asperges, lard et champignons350g de riz 'arborio' pour risotto / copeaux finement coupés de parmesan / 200g de champignons de Paris / 1 oignon / 1 botte d'asperges vertes fraîches / 1 bouillon cube ou 1 bouillon maison de poule / 6 tranches de lard fumé / beurre, sel, poivreRincer puis faire revenir les asperges à la poêle avec un peu de beurre. Les couper en tronçons égaux, réserver les têtes. De même, faire griller le lard dans une poêle au préalable, réserver. Faire chauffer un bouillon cube dans de l'eau, le garder frémissant. Faire revenir l'oignon dans de l'huile d'olive et du beurre, saler poivrer, verser une louche de bouillon, poursuivre la cuisson un quart d'heure tout en continuant d'y incorporer le bouillon. Y ajouter le riz à feu vif, façon pilaf, pour qu'il devienne translucide, remuer sans cesse jusqu'à complète absorption de l'eau. Ajouter les asperges (sauf les têtes), et les deux-tiers des copeaux de parmesan. Incorporer du beurre à la fin, couvrir quelques minutes, puis décorer des têtes d'asperges, des tranches de lard et du reste de copeaux de parmesan. Servir, apprécier.
Comme partout où je me promène, j'aime découvrir les spécialités locales. En Creuse, elles se comptent sur les doigts de la main - du fait d'un terroir pauvre - mais n'en sont pas moins alléchantes : le Fondu Creusois à base de "Gouzon", fromage de pays au lait de vache (servi en nappage avec une assiette de frites, une omelette et du jambon du pays, si si), la Potée Limousine, la Flognarde (clafoutis), le Pâté de pommes de terre (délicieux, soit dit en passant)… mais ce qui nous intéresse ici, c'est le Creusois, moelleux pur beurre aux noisettes, qui se dévore sans même y penser. Pour la petite histoire, le véritable Creusois était traditionnellement cuit et vendu par les moines dans des tuiles creuses.
Pour le Creusois2 verres de noisettes / 4 verres de sucre / 3 blancs d'œufs / 1 poignée de farine / 100 g de beurre fonduConcasser les noisettes, les passer à la poêle, puis les écraser avec le sucre. Mélanger aux blancs d'œufs préalablement montés en neige et à la farine. Ajouter le beurre fondu, bien remuer. Passer au four T6 (180°C) vingt minutes environ.