La chronique de ce jour est consacrée à quelques vins de Loire. Un ami de passage avec son épouse dîne avec nous jeudi dernier en début de soirée. Je lui ouvre une bouteille des Rouliers (Anjou) de Richard Leroy du millésime 2005, le vin est nettement oxydé. Après une excellente bouteille dégustée en novembre 2013, voici une nouvelle déception, le jeu de yoyo continue !
Nous avions ouvert la veille une bouteille de Vieilles Vignes 2000 d’Alliet . Elle était imbuvable : forte réduction rédhibitoire et probable déviance aromatique. Je la fais goûter à mon ami : "Il est contaminé par les brettanomycès, ton vin", me dit-il! Heureusement ce n’était pas les bouteilles de rechange qui manquaient. Mais, nous avons dû, tout de même, par dépit, changer de région.
Le Chinon « La Croix Boissée » 2008 de Baudry a été dégusté à l’aveugle, lors de notre séjour alsacien, le convive qui nous la proposait a dû mettre en carafe le vin, pour venir à bout d’une nette réduction. J’avoue avoir été, en partie, déçu par cette bouteille que j’attendais à un meilleur niveau. Une autre dégustation s’impose, pour avoir une idée plus précise sur cette cuvée dans ce millésime
Anjou : Richard Leroy : Les Rouliers 2005
Le vin est complètement oxydé, comme disait l’ami qui dégustait à l’aveugle, il y avait pourtant une belle matière derrière l’oxydation !
Chinon : Philippe Alliet Vieilles Vignes : 2000
Commentaires des dégustations 24 et 48 heures après l’ouverture
La robe de couleur pourpre est trouble ; le nez ouvert évoque les framboises, les cerises, les épices, avec des notes de basse cour et d’écurie, qui affectent la qualité des arômes. La bouche est svelte, élancée, dans une construction allongée, centrée un léger ton au dessus de l’attaque, fruitée, avec en arrière plan des notes animales. La finale dans la continuité, est fraîche, avec une perception d’acidité un peu vive, d’une bonne persistance aromatique (fruits et légères épices), avec toujours en contrepoint ces notes animales, pour ma part dérangeantes. Non noté
Chinon : Bernard Baudry : La Croix Boissée 2008
La robe est assez profonde de couleur violine, l’olfaction s’ouvre après une bonne aération (le vin est réduit) sur des arômes de cerises, de fraises, nuancées de notes florales. La bouche est dynamique, les tannins se trament dans un corps fuselé, assez bien rempli, fruité et assez velouté. La finale est allongée, un peu tannique, et manquant d’un peu de chair, portée par une acidité gustative nette et un peu vive qui exacerbe le fruit. Note plaisir 14. Il faudra regoûter une autre bouteille pour voir quel est le potentiel réel de ce vin.