Insatiable, tome 1 de Meg Cabot

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Titre : Insatiable
Auteur : Meg Cabot
Broché : 669 pages
Éditeur : Le Livre de Poche Jeunesse
Collection : Jeunes adultes
Date de sortie : 2 juin 2014
Langue : Français
ISBN-13 : 9782013285117
Prix éditeur : 8,90 €
Disponible sur liseuse : Oui

Son résumé :

Dialoguiste pour la série TV Insatiable, Meena Harper possède un don : elle prédit la mort des gens. Ce qui lui permet de sauver la vie de certains d’entre eux. Son rêve de devenir rédactrice en chef de la série se voit réduit à néant quand la place est donnée à sa rivale Shoshona. Manquant de se faire dévorer par des chauves-souris, Meena est sauvée par Lucien Antonescu, le prince des ténèbres, venu à New York mettre fin à une série de meurtres impliquant certains de ses sujets. Lorsque Meena l’apprend, il est trop tard : elle est déjà amoureuse.

Mon avis :

En voilà un roman rafraîchissant !

En voilà un roman rafraîchissant ! La plume de Meg Cabot, aussi affûtée qu’avisée, nous offre une histoire qui surfe à la fois sur les codes du genre "vampirique" et qui propose quelque chose de nouveau.

"Encore des vampires!" me direz-vous et quelque part je vous comprends, on commence un peu à tourner en rond et je vous avoue que parfois je lis tellement de bit-lit que je m’emmêle les pinceaux avec des réflexions du type "Attends mais comment ça se fait qu’il entre dans la maison sans y être invité là?", avant de me répondre toute seule "Ah non mais merde c’est dans True Blood ça!"…

Même si je savais d’avance et d’expérience que la plume de Meg Cabot est de qualité, j’avais un peu peur vis à vis du sujet. Puis j’ai lu le premier sous-titre "Vous en avez assez des vampires? Meena Harper aussi." et je me suis dit tiens pourquoi pas… j’ai ensuite lu la 4ème de couverture et cette phrase m’a convaincue "Dialoguiste pour la série TV Insatiable". Là je me suis dit que ça devenait très intéressant…

On peut aisément y voir une référence à Mina du Dracula de Bram Stoker

Insatiable est un gros roman avoisinant les 700 pages, ce qui permet à la fois à l’auteur de développer un univers, une ambiance, une trame complexe et de poser correctement ses personnages. Ainsi nous apprenons à connaître Meena (je pense que l’on peut aisément y voir une référence à Mina du Dracula de Bram Stoker, on y retrouve d’ailleurs d’autres clins d’œil un peu partout) qui est une jeune femme à la fois sympathique et attachante mais qui n’a rien d’une héroïne fadasse à qui l’on pourrait faire croire n’importe quoi. Sa particularité et son originalité est qu’elle peut parfois prédire la mort des gens, cela survient un peu au hasard sans qu’elle le contrôle et il lui arrive d’essayer de changer l’avenir en aiguillant ces personnes pour les aider.

Dès le début on pourrait croire que Meena est une déesse ou une héroïne qui va développer ses pouvoirs au contact du monde vampirique mais justement Meg Cabot évite habilement ce cliché. Certes Meena possède un pouvoir mais elle n’en reste pas moins une humaine des plus banales et surtout une femme qui ne croit pas à l’existence des vampires que l’on croise dans les séries télé. Car justement les séries télé ça la connaît, c’est son boulot d’écrire des histoires et le roman commence lorsqu’elle se fait piquer le poste dont elle rêvait et que la méchante concurrente pistonnée lui suggère d’écrire une série sur les vampires afin de concurrencer la chaîne ennemie qui cartonne.

On pourrait croire qu’à partir de là Meena va plonger dans cet univers fictionnel et se mettre à fantasmer sur un beau et ténébreux vampire, que nenni! Ça la gonfle plus qu’autre chose de devoir écrire sur les vampires car elle aussi elle ne peut plus se les voir en peinture. Une nouvelle fois on évite le schéma traditionnel et on commence à comprendre qu’au moment où Meena va vraiment tomber sur un beau et ténébreux vampire ça risque d’être plutôt amusant… je ne vous en dis pas plus de ce côté… ^^

J’ai vraiment aimé le côté fiction dans la fiction

J’ai vraiment aimé le côté fiction dans la fiction, comme un jeu de miroirs entre ce que l’on a l’habitude de lire ou de regarder à la télé et le travail de Meena. C’est malin d’avoir placé son héroïne dans les coulisses des séries télé et c’est un clin d’œil parmi beaucoup d’autres. Prenez par exemple le personnage du chasseur, qui se prénomme Alaric (Alaric, chasseur de vampire, vous voyez la référence? The Vampire Diaries bien sûr!).

D’ailleurs les personnages secondaires sont tout aussi bien construits, je n’ai pas pu m’empêcher de comparer le frère de Meena, Jon, à Jason Stackhouse (le frère de Sookie dans True Blood). Et enfin le meilleur pour la fin, son petit chien qui s’appelle, tenez vous bien… Jack Bauer! J’adore!

Vous l’aurez compris, Insatiable est bourré de références et d’humour

Vous l’aurez compris, Insatiable est bourré de références et d’humour. C’est un véritable plaisir de lire cette histoire et on se laisse très facilement embarquer dans l’aventure. Pour tout vous dire j’ai failli mettre un coup de cœur mais je me suis abstenue car il y a tout de même un petit bémol pour moi : Lucien le héros vampire est évidemment un prince à la fois mystérieux et ténébreux, mais je ne sais pas, il ne m’a pas emballée à 100% (bon ok il m’a emballée à 95% c’est déjà bien je fais ma difficile). Plus sérieusement, je trouve que du côté de ses sentiments, cela va un peu trop vite à mon goût mais ce tout petit bémol ne m’empêchera pas de dévorer le tome 2.

En résumé je sens qu’Insatiable va devenir une série de référence dans le genre. Le roman est publié dans la collection "jeunes adultes" et s’adresse à un public large. J’ai passé un très bon moment, Meena est une héroïne en or et Meg Cabot nous offre une histoire à la fois drôle et intelligente. Je vous conseille vivement la lecture de ce roman les filles! ^^