Au cours des dernières séances, les marchés boursiers européens ont subi un coup de frein en raison d’une remontée de l’aversion au risque.
Les investisseurs ont digéré les newsflows de la BCE et, désormais, l’état d’esprit est à la prudence.
Hausse de l'aversion au risque
Au-delà du reflux des actions européennes, les principales conséquences de cette nouvelle hausse de l’aversion au risque – l’indice VIX, qui synthétise la volatilité des actions du S&P 500, a progressé de plus de 12 % entre le 9 juin et le 13 juin – sont perceptibles sur le marché des matières premières. Les prix des barils de pétrole Brent et WTI sont orientés à la hausse, à plus de 113 USD pour le premier, 106 USD pour le second. Les cours sont non seulement soutenus par la dégradation de la situation irakienne, mais aussi par une étonnante baisse des stocks de brut (-2,6 millions de barils par jour), constatée la semaine passée aux Etats-Unis. Concernant les devises, le dollar US est également soutenu en raison de sa vertu refuge. Le billet vert gagne 2,40% par rapport à l’euro sur les trois derniers mois (à 0,74, l’USD/EUR a atteint un point haut de plus de quatre mois).
Les investisseurs sont à la vente sur le Dow Jones
Selon le « Sentiment Clients », le baromètre du sentiment des clients de CMC Markets (plus de 45 000 clients dans le monde, établi quotidiennement à partir de leurs positions réelles), les investisseurs sont à la vente sur le Dow Jones (à 81%), le DAX (à 67%), le Footsie (à 52%) et le Nikkei 225 (à 60%). Sur le Forex, la tendance est repassée à l’achat sur l’EUR/USD (achat à 52% contre une position vendeuse à 59% il y a une semaine) et sur l’USD/JPY (achat à 87%).A propos de l'auteur : Judith Danan est head of Sales Trading de CMC Markets France, l'un des principaux courtiers en CFD dans le monde.