genre: thriller, érotique (interdit aux - 12 ans)
année: 1993
durée: 1h40
l'histoire: Après un divorce éprouvant, Carly Norris, jeune directrice de collection chez un éditeur new-yorkais, emménage dans un immeuble high-tech appelé également "sliver". Quelques jours plus tard, Carly apprend qu'un des habitants de l'immeuble, Gus Hale, professeur de psychologie, a fait une chute mortelle et qu'il est le troisième occupant du sliver à mourir dans des circonstances inhabituelles.
la critique d'Alice In Oliver:
A l'origine, Sliver, réalisé par Phillip Noyce en 1993, est l'adaptation d'un roman homonyme écrit par Ira Levin. Toutefois, c'est un certain Joe Eszterhas, déjà scénariste de Basic Instinct, qui se trouve derrière le scénario de Sliver. En effet, un an auparavant, donc en 1992, Sharon Stone connaît enfin la gloire et la célébrité dans le même Basic Instinct de Paul Verhoeven et avec Michael Douglas.
Ce thriller érotique permet à Sharon Stone d'accéder (du jour au lendemain) au statut d'icône. Hélas, par la suite, l'actrice aura bien du mal à renouer avec le succès. Elle accumulera les bides et les fours commerciaux.
Et ce ne sont pas les exemples qui manquent: Catwoman, Basic Instinct 2, L'Expert, Diabolique ou encore Sphere la feront passer de statut de star à celui de has-been en puissance. Seuls ses rôles dans Casino et dans Broken Flowers lui permettront de sauver un peu les dégâts et une filmographie pour le moins inégale. Sliver joue sur le succès de Basic Instinct.
Lui aussi se veut être un thriller érotique. Hélas, Phillip Noyce n'est pas Paul Verhoeven et le film sera lui aussi un four commercial. En dehors de Sharon Stone, le long-métrage réunit William Baldwin, Tom Berenger, Polly Walker, Colleen Kamp, Amanda Foreman, Martin Landau et CCH Pounder.
Pour Sharon Stone, le tournage sera particulièrement difficile. En effet, ses relations sont houleuses avec William Baldwin. Pour l'anecdote, Sliver est un des films dans lequel l'actrice Sharon Stone a regretté d'avoir joué. Il s'agit donc d'un thriller érotique renié par l'actrice.
Pour le reste, le scénario du film brille surtout par sa stupidité, son manque de surprise et son néant abyssal. Attention, SPOILERS ! Après un divorce éprouvant, Carly Norris, jeune directrice de collection chez un éditeur new-yorkais, emménage dans un immeuble high-tech appelé également "sliver".
Quelques jours plus tard, Carly apprend qu'un des habitants de l'immeuble, Gus Hale, professeur de psychologie, a fait une chute mortelle et qu'il est le troisième occupant du sliver à mourir dans des circonstances inhabituelles. Cette fois-ci, Sharon Stone ne joue pas la psychopathe de service, mais la victime d'un maniaque de la caméra, donc William Baldwin, qui espionne la vie de ses voisins à ses heures perdues. Sur le fond, on se demande pourquoi le film multiplie les fausses pistes sur l'identité du tueur. En effet, le scénario est prévisible à plusieurs kilomètres à la ronde.
En résumé, et désolé de révéler l'intrigue du film, mais c'est évidemment William Baldwin qui se cache derrière tous ces meurtres.
En dehors de Basic Instinct, Sliver fait également référence au film Le Voyeur de Michael Powell. Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Pourtant, Phillip Noyce n'est pas forcément le pire tâcheron, loin de là. Visiblement, il s'agit d'un film de commande.
Ce qui explique sûrement pourquoi le réalisateur semble aussi détaché de sa caméra. Sliver accumule tous les poncifs du genre. Et ce ne sont pas les parties de jambe en l'air entre William Baldwin et Sharon Stone qui viennent arranger les affaires. Il est donc question ici de voyeurisme et de ses prolongements technologiques. En ce sens, le serial killer complètement nazebroque de service fait office d'une sorte de Big Brother focalisé sur la "foufoune" de Miss Sharon Stone.
Malheureusement, le film ne parvient jamais à passionner et/ou à susciter l'intérêt. Dans son genre, Sliver est un ratage foireux et intégral. Personnellement, j'hésite entre le nanar involontaire et le gros navet. Pas de note donc !
note: pas envie de noter ça !