Aujourd’hui, elle fait fièrement afficher le nouveau suffixe web de Paris sur des bannières qui flottent gaiement au vent de la place de l’hôtel de ville de Paris. Désormais ce sera ".paris" et non plus "paris.fr" !
Oh, bien sûr, cela n'est pas grand-chose, direz-vous. C’est même sympathique. Sympathique ? Oui, apparemment. Une opération pétrie de bons sentiments, comme tout ce qui préside – si j’ose dire – à l’organisation du vivre-ensemble, comme il convient de s’exprimer désormais. Mais, tout bien considéré, il y a là un nouveau message des communicants du bazar de notre Hôtel de Ville, et au fond peut-être pas seulement subliminal.
On aurait tort d'oublier que dans notre beau pays – et certainement depuis bien plus que deux années, même si ces dernières constituent sans nul doute un référentiel absolu – nous avons quelque chose en commun avec le Royaume-Uni : la conduite à gauche. Car on roule à gauche en France. Depuis quarante ans !
Bien sûr, tout cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. La présence d’affairistes divers, les exigences de la vie européenne et économique, quelques alternances et un certain sens du réalisme ont tempéré les ardeurs des agents dormants de la Guépéou, sur fond d’écroulement du rideau de fer.
Ainsi, depuis 2001 très exactement, sous couvert d’une approche différente de la vie publique - scandée sur le ton festif, éco-responsable, républicain, participatif, « cool », citoyen et solidaire (le dernier ferme la porte) sans oublier la lutte contre l’homophobie, et avec la complicité de la majeure partie de la presse (qui roule à gôôche, elle aussi) - c’est l’idéologie marxiste qu’a imposée monsieur Delanoë. Pour les autres, pas pour lui et ses copains, bien sûr.
A cet égard, il est surprenant qu’aucun commentateur ne se soit jamais posé la question de savoir pourquoi les socialistes parisiens tenaient tant au soutien des Verts qui ne représentent guère qu’eux-mêmes. La réponse est évidente. Tout simplement parce que l’idéologie à laquelle obéissent les socialistes est portée par les Verts qui, eux-mêmes, sont des rouges peints en verts (relisez lentement, ça ira tout seul), dont les maîtres-mots sont : collectivisation, pensée unique, athéisme forcené (le laïcisme, c’est pour mieux endormir), anéantissement de la famille et lavage de cerveaux (dès la plus tendre enfance).
Tout cela passe – vous me suivez toujours - par la destruction de la nation, en tout cas au sens de la définition suivante : continuité historique, permanence des grands intérêts collectifs, solidarité entre les générations. Il n’y a qu’à ouvrir les yeux.
L’entreprise qui consiste à flatter les uns (immigrés, musulmans en rupture de ban et illuminés divers) au détriment des autres, n’a pas pour seul objectif de s’assurer de voix et de remporter les élections, mais bien de (re)mettre en place un système idéologique. Evidemment, ces braves gens, ce système, ils ne le souhaitent que pour les autres. Pas pour eux.
Ainsi, jusqu’en 2012, Paris aura été le laboratoire expérimental de cette gauche qui avance masquée, avec le soutien de la gauche naïve, je n’oserai dire innocente. Le « .paris » n’est qu’un nouvel épisode – certes bien mineur - de la destruction de tout référentiel à la culture française et à son Histoire.
Ce qu’a fait Delanoë pour Paris, devenu une simple marque, Hollande le fait pour la France. Au nom de l’idéologie. Voici pourquoi, il est inutile d’espérer une inflexion dans sa politique au nom de critères cartésiens. Au cas où d’aucuns ne l’auraient pas compris, les glapissements de la jeune Laura Slimani, l’autre jour sur Radio classique, nous l’ont rappelé. Et trois ans, c’est encore long.
Hauben Meise"