On a fini par partir au terme d’une journée d’attente. Étrange ces journées où le départ est prévu tard, en début de soirée, empêchant de penser à autre chose. Prises dans nos quotidiens, nous l’avons envisagé sans réaliser ce qui nous attend.
C’est à l’aéroport de Munich, que nous avons pris conscience que ça y est « le voyage des 16 ans était arrivé ».
Celui né d’une promesse qui remonte à près de 12 ans. Un voyage initiatique à l’image de ceux fait avec mon père, que j’avais promis à ma petite sœur. Nous le ferions quand elle aurait 16 ans, l’âge que j’avais quand elle est née.
Le vol Paris-Munich nous éloignant de tout et nous menant vers des souvenirs que nous allions construire ensemble. Emportant avec nous dans nos esprits, les gens que nous aimions.
Mon attention au confort des aéroports est exacerbée depuis notre retour de Thaïlande, où à 4h du mat, nous avions des heures à tuer dans l’aéroport de Dubaï où tous les sièges étaient occupés.
Munich nous a surprises. A cette heure où le soleil se couchait, c’était le lieu idéal pour une session photographique. Nous avons sans se concerté illustré l’attente.
Ici dans un aéroport plutôt spacieux, le regard des sièges où qu’il se pose. J’apprécie
il y a un endroit calme avec des transats, des espaces plus abrités.
On pousse des hauts cris dans une boutiques d’objets tous plus kitchs et plus chers les uns que les autres, les santons coûteux se disputent la vedettes avec les décorations de Noël et les chopes de bières de mauvais goût.
Chacune prend ce qui lui parle : des réflexions ou des scènes dans le paysage lunaire du tarmac.
On apprécie la liberté de pouvoir expérimenter ce que l’on veut, en prenant le temps.
Le temps passe vite, les contrôles sont rapides et on finit par partir dans la lumière du soleil couchant derrière le comptoir d’embarquement.
On rejoint la piste en bus, en se pressant devant un petit avion qui ressemble lui aussi à un bus. On croit à une blague.
D’ailleurs le décollage est assez hésitant, les secousses sont un peu inquiétantes. Bientôt les lumières éblouissantes inondent l’intérieur de l’avion. Il est si petit qu’on dirait un jet privé. On grignote des petits gâteaux apéro en lisant les guides.
On a récupéré nos bagages rapidement. Une dame nous attend à l’arrivée, et nous accueille chaleureusement avec un français qui nous surprend. Durant le trajet de l’aéroport à notre hôtel, elle nous renseigne, nous explique l’histoire de la ville qui a l’air passionnante, et elle répond patiemment à nos questions.
On termine fatiguées à l’hôtel. Ne pensant qu’au lendemain, notre premier contact avec la Croatie, et la découverte de Zagreb.