Jeudi 19 juin à 20h30, au cinéma Les Alizés, Soirée Mémorial de la prison de Montluc avec la projection de "Un condamné à mort s’est échappé"

Publié le 15 juin 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Le Mémorial de la prison de Montluc en partenariat avec la municipalité de Bron a ainsi souhaité faire la lumière sur cet épisode exceptionnel et notamment créer des liens entre la réalité de l’évasion et son adaptation cinématographique.

Jeudi 19 juin, le Mémorial propose ainsi 3 visites guidées thématiques consacrées au parcours et à l’évasion d’André Devigny tout en proposant des approches croisées avec le film de Bresson.

La journée se terminera à 20h30  avec une projection du film au cinéma de la ville de Bron «Les Alizés».

Soirée sur réservation uniquement auprès du Mémorial de la prison de Montluc
Mail : reservation@memorial-montluc.fr
Tel : 04 78 53 60 41
Toutes les informations pratiques sur le site du cinéma Les Alizés : http://www.cinemalesalizes.com/

Un condamné à mort s’est échappé
Réalisé par : Robert Bresson
Avec : François Leterrier, Charles Le Clainche, Maurice Beerblock
France, 1956 1h35

Synopsis

En 1943. Après un acte de sabotage, le lieutenant Fontaine est capturé par la Gestapo et condamné à mort. Il est conduit au fort de Montluc, près de Lyon, où son exécution doit avoir lieu. Refusant de sombrer dans le désespoir, il organise patiemment son évasion. Il entreprend de démonter la porte de sa cellule au moyen d’une petite cuillère et fabrique une corde à partir des quelques pièces de linge dont il dispose. Après avoir douté de la loyauté de son compagnon de cellule Jost, Le lieutenant Fontaine  et Jost vont parvenir à s’échapper en compagnie d’un autre prisonnier Jost.

A propos du film

En 1954, André Devigny publie dans les pages du Figaro littéraire, le fantastique témoignage de son évasion de la prison de Montluc dans la nuit du 24 au 25 août 1943. Robert Bresson ayant découvert ce récit, il décide de l’adapter au cinéma sous le titre «Un condamné à mort s’est échappé» accompagné du sous titre “Le vent souffle où il veut”. Le film sort en 1956 et connaît un grand succès public et critique, couronné notamment par le prix de la mise en scène au festival de Cannes en 1957.

François Truffaut au moment de la sortie du film déclarait que c’était  "Le film français le plus décisif de ces dix dernière années. On y trouve le goût de l’épure, de l’atonalité du phrasé et de l’austérité, l’attention aux sons qui seront les marques constantes de la mise en scène de Bresson. En effet, aucune fioriture dans le récit extrêmement minutieux de l’évasion d’un résistant. Dans sa cellule, patiemment, le prisonnier creuse, déblaye, tresse une corde et chacun de ses gestes acquiert une densité incroyable.

L’émotion  naît de la tension entre l’action et la voix off. Les dialogues, rares, sont remplacés par un commentaire à la ferveur sourde

Ce n’est pas un film réaliste (un acte héroïque dans un contexte donné) même si, comme le précise la plaque commémorative introductive, le film a été tourné dans les lieux authentiques de l’action. Il s’agit d’une quête métaphysique de la survie, de l’itinéraire d’une solitude et d’une foi au service de la volonté.

Distribution

  • Francois LeTerrier (Lt Fontaine),
  • Charles LeClainche (François Jost),
  • Maurice Beerblock (Blanchet),
  • Roland Monod (Le Pasteur),
  • Jacques Ertaud (Orsini),
  • Jean Paul Delhumeau (Hebrard).

Fiche technique

  • Scénario : Robert Bresson et André Devigny
  • Image : Léonce-Henri Burel
  • Montage : Raymond Lamy
  • Musique : Isaïe Disenhaus
  • Décors : Pierre Charbonnier
  • Son : Pierre-André Bertrand, Joseph Abjean, Guy Rophé