Le billet de JPROCK :
Depuis 2001 Elbow trace discrètement son chemin pour accéder aujourd’hui, treize ans plus tard, à la reconnaissance internationale.
Un joli parcours pour le moins atypique qui mène ce soir le banddevant un Palais 12 du Heyzel bien garni.
Il est passé 19h30 lorsque Nick Mulvey singer-songwriter britannique se pointe sur scène guitare acoustique à la main.
L’homme a appris la musique à La Havane et on sent chez lui un sens inné de la ballade un peu folk teintée d'exotisme et servie par une jolie voix comme dans le titre « Cucurucu " qui ponctue son set d’environ trente minutes.
Un mise en bouche légère et agréable, rien de tel pour se mettre en condition pour vivre le show de Elbow.
Sur le coup de 20h45 le groupe débarque sur scène et démarre un concert-communion d’une qualité irréprochable de presque deux heures.
Guy Garvey a tout de l’anti star, et lorsqu’il s’adresse au public , verre à la main , on a l’impression qu’il est chez lui en train de chanter pour quelques amis tant l’homme dégage sympathie et simplicité.
Soutenu par une section cordes et cuivres qui apporte réellement un plus sur certains titres, le groupe enchaîne les morceaux mid tempo et on ne peut que constater la force des compositions et des arrangements atypiques et magistraux que proposent les anglais.
Le son est de très bonne qualité et les éclairages, jolis écrins lumineux, servent magnifiquement la musique du band.
Après avoir débuté le show avec » This Blue World « en version instrumentale, Guy, Mark, Craig, Richard & Pete enchainent avec « Charge « , « The Bones of You « et son final jazzy Summertime , puis les cuivres s’emballent sur « Fly Boy Blue « .
La voix de Garvey est somptueuse et lorsqu’on écoute Elbow on se dit qu’un band de cette trempe peut aussi passionner sans rugir, juste avec de la douceur, des harmonies et du talent. Un travail d’orfèvre.
Dans la salle l’écoute est respectueuse sans être religieuse et on sent le public prêt à s’enflammer dès que les guitares se lâchent comme sur « The Birds « .
Sur scène Guy Garvey s’amuse avec son public, lui fait faire une « ola « qui part de la fosse aux gradins et retour avant de le faire participer et chanter sur plusieurs titres comme sur l'incontournable « One Day Like This « qui clôture avec brio un concert magistral.
Avec ses compositions complexes et magiques d’une beauté à couper le souffle Elbow atteint aujourd'hui un niveau exceptionnel avec son dernier opus « The Take Off And Landing Of Everything « aux textes touchants et mystérieux.
Et lorsqu’on se pose la question de savoir quelle recette utilise le band pour arriver à ce résultat étonnant, on ne trouve pas vraiment la réponse, et on profite juste des chansons d’une richesse incroyable.
Pas étonnant que les britanniques soient considérés sur leurs terres comme le meilleur groupe de la décennie.
Brillant !
Texte et photos : JPROCK.
Line up :
Mark Potter : guitare.
Richard Jupp : batterie.
Craig Potter : clavier, guitare.
Pete Turner : basse.
Guy Garvey : chant, multi-instrumentiste.
Setlist :
This blue world (instrumental)
Charge
The bones of you
Fly boy blue
Real life (angel)
The night will always win
New York morning
The loneliness of a tower crane driver
Great expectations
Scattered black ans whites
Mirrorball
The birds
Grounds for divorce
My sad captains.
Encore :
Starlings
Lippy kids
One day like this.