C'est peut-être un titre un peu fort... mais quand même, je ne décolère pas !
Le 15 mai 2008, la République a adopté
une loi "anti-discrimination". Une bonne chose, évidemment.
Mais comme on en a l'habitude depuis le début de l'empire sarkolingien, sous de bonnes intentions se cachent parfois de très mauvaises mesures.
Ainsi le Parlement a permis que des enseignements soient, à l'école publique, organisés par "regroupement des élèves en fonction de leur sexe." Rien que ça !
Fini donc la mixité obligatoire à l'école publique !
Quel est donc l'argument présenté pour justifier une telle mesure ? Il est simple : les filles sont parfois soumises à des paroles ou des actes relevant du harcèlement, voire des
violences, quand il y a des garçons... C'est donc pour les protéger qu'on veut les isoler ! Les bras m'en tombent !
Cet argumentaire est tout droit sorti de la tête de Michel Fize,
sociologue, qui met en cause la mixité, pose la question du retour de l'uniforme, et même, ne trouve rien à redire à la création, aux USA, d'une classe pour jeunes homosexuels, pour leur éviter des
violences !
N'était-ce pas ainsi que l'Afrique du sud justifiait moralement la création des bantoustan pendant la politique d'apartheid : isoler les noirs pour les protéger !
Quelle sera la prochaine mesure ? Quelle sera la prochaine population à "protéger" ? Qui faudra-t-il isoler "pour son bien" ?
Que devient notre République ?
Voici un extrait de ce qu'en dit Bariza Khiari, sénatrice socialiste de Paris, dans une tribune du Monde : "Après avoir affirmé la supériorité du curé sur l'instituteur dans la transmission des valeurs ; après avoir voulu imposer les
statistiques ethniques, instrument fort utile pour gommer la question sociale et renvoyer les causes de la délinquance à l'origine ; en donnant maintenant la possibilité de déroger au principe de
mixité dans l'éducation, on s'en prend une fois de plus à notre modèle laïque et républicain."