genre: comédie
année: 1992
durée: 1h15
l'histoire: Antonio fait semblant de perdre la mémoire pour échapper à la colère de sa femme Amalia, qui l'a découvert en train de la tromper en charmante compagnie. Amalia demande alors aux Charlots de tout faire pour qu'Antonio retrouve ses esprits.
la critique d'Alice In Oliver:
Après plusieurs années d'absence, huit ans pour être précis, Les Charlots reviennent au cinéma pour un dernier film, donc Le Retour des Charlots, réalisé par Jean Sarrus en 1992. Leur précédent film datait de 1984 et s'intitulait Charlots Connection, qui n'était pas vraiment une réussite.
En même temps, depuis la fin des années 1970, notre bande de joyeux drilles connaît une sérieuse panne d'inspiration. Des comédies telles que Et vive la liberté !, Le Retour des bidasses en folie ou encore Les Charlots contre Dracula ressemblaient surtout à de petits navets. Jean Sarrus décide alors de réunir une dernière fois la petite troupe pour une ultime aventure.
L'acteur se retrouve donc à la fois devant et derrière la caméra. Au niveau de la distribution, Le retour des Charlots réunit également Gérard Filipelli, Guy Montagné, Richard Bonnot, Luis Rego, Gustave Parking, Jango Edwards et Jezabelle Amato. Le regretté Gérard Rinaldi, décédé en 2012, est le grand absent de cette comédie. Comme je l'ai déjà souligné, Jean Sarrus, acteur des Charlots, s'est mué en réalisateur pour ce film. Cela a été le "flop" de sa carrière comme il l'a avoué le 16 novembre 2012 dans l'émission des Grosses Têtes sur la radio RTL. Le Retour des Charlots a même été boudé par le leader charismatique, donc Gérard Rinaldi.
La bande des Charlots n'était donc pas au complet malgré le retour de Luis Rego. Ensuite, les choses ont changé. Les Charlots ne sont plus la bande comique triomphante des années 1970. Cette comédie ne dispose donc pas d'un gros budget. Par la suite, Jean Sarrus avouera que l'acteur de substitution de Gérard Rinaldi était le seul spectateur présent à la présentation du film.
En résumé, Le Retour des Charlots est une comédie reniée non seulement par Gérard Rinaldi mais par Jean Sarrus lui-même. Reste à savoir si le long-métrage est bel et bien la catastrophe annoncée.
La réponse est hélas positive. Pourtant, les intentions de Jean Sarrus sont louables. Visiblement, le but de l'acteur-réalisateur est de signer une comédie dans l'esprit des premiers films des Charlots, donc un retour à l'esprit déjanté et bon enfant qui a fait le charme et l'originalité de cette troupe comique dans les années 1970. Malheureusement, de bonnes intentions ne font pas nécessairement un bon film... La preuve ! Visiblement, le coeur n'y est plus et l'absence de Gérard Rinaldi se fait furieusement sentir.
Quant au scénario, il se résume en deux petites lignes, en écrivant au marqueur sur un timbre-poste. Attention, SPOILERS !
Antonio (Luis Rego) fait semblant de perdre la mémoire pour échapper à la colère de sa femme Amalia (Jezabelle Amato), qui l'a découvert en train de la tromper en charmante compagnie. Amalia demande alors aux Charlots de tout faire pour qu'Antonio retrouve ses esprits.
Certes, on ne regarde pas un film des Charlots pour son scénario. Mais l'ambiance "pâté-saucisson déjanté" (je viens d'inventer l'expression) a disparu pour laisser place à une série de gags poussifs, pas drôles et désespérant de nullité. Le film est évidemment boudé par le public et assassiné par les critiques. Les Charlots n'y survivront pas. Faut-il pour autant bouder cette troupe comique qui nous a tant faire rire par le passé ? Certainement pas. Mais on préférera oublier cette comédie stupide, nulle et sombrant dans le néant total.
note: pas envie de noter ça