Sous les jupes des filles (juin 2014) est le premier film d'Audrey Dana ; il met en scène, pendant 28 jours (le temps d'un cycle menstruel !) 11 femmes...
Voilà donc un film choral, presque un film à sketches, une galerie de portraits incarnés par des stars : Isabelle Adjani en directrice foldingue qui n'accepte pas la ménopause, Laetitia Casta en amoureuse calamiteuse (et avocate surdouée), Vanessa Paradis en cadre supérieure odieuse et solitaire, etc.
Et l'on a droit à tous les clichés de la féminité : la jeune épouse déboussolée qui goûte aux "joies" et aux désillusions de l'homosexualité, avec une lesbienne forcément cynique et forcément volage, la cadre sup' incapable de se faire des copines, la patronne forcément extravagante...
Les hommes en prennent pour leur grade : tous inconsistants, égoïstes, aveugles. Les enfants aussi : tous insupportables, hurleurs, exigeants. Les femmes aussi, toutes frustrées, hystériques...
Il faut reconnaître que certaines scènes sont drôles, certains personnages attachants - comme celui de Sabine Testud, insupportablement paranoïaque, mais curieusement apaisée et sereine dès qu'un vrai danger se présente, le diagnostic brutal d'un cancer du sein. Mais l'ensemble est trop long, trop lourd, trop caricatural, sans vrai scénario, et avec une direction d'acteurs parfois limite...
Un film aimable, en somme, pour une soirée distrayante. Mais qui ne restera pas dans les Annales du cinéma !