Les sœurs Johanna et Klara Söderberg sont depuis quelques années les figures de proue de la formation musicale First Aid Kit. Elles n’ont que 23 et 21 ans, respectivement, et ces deux Suédoises qui chantent en harmonie depuis leur petite enfance ont déjà quelques albums à leur actif et viennent tout juste de sortir le plus récent, Stay Gold. Je vous le recommande vivement. Ça tourne en boucle chez moi depuis des semaines.
Inspirées par le folk des années 60 et 70, la culture hippie du sud de la Californie, et ce, autant sur le plan sonore que visuel, les deux jeunes femmes ont bâti en quelques années un répertoire de plus en plus solide. Les ayant vues en spectacle à deux reprises (dont tout récemment à Toronto), je peux affirmer que ces filles-là risquent d’aller très loin. Le « buzz » autour d’elles est grand, et les critiques sont extrêmement positives.
Leur musique évoque le soleil, les longues routes dans le désert – qu’on ait visité ce genre de paysage ou non. On imagine des scènes de films, des voyages en Westphalia, les fleurs dans les cheveux, San Francisco, etc. Ça sent définitivement l’été.
Puisqu’elles sont deux sœurs, et qu’elles chantent en harmonie, on serait tenté de les comparer à nos Sœurs Boulay. Mais le style de First Aid Kit est quelque peu différent. Si les voix de Mélanie et Stéphanie Boulay s’entrecroisent finement, à tel point qu’on finît par ne plus distinguer qui chante quoi, les sœurs Söderberg chantent en parallèle (du moins selon moi), leurs voix demeurant bien distinctes, mais se complémentant à la perfection.
Enrobées de guitares acoustiques, batterie, basse, et augmentées de cordes, leurs chansons traitent de sujets habituels pour de si jeunes personnes – principalement des histoires d’amour. Mais c’est écrit avec talent, et je vous supplie de ne pas vous en faire une idée préconçue à la lecture de ce texte, mais de plutôt aller prêter l’oreille à la musique de First Aid Kit. Vous risquez fortement de tomber sous leur charme.
« Cedar Lane » version acoustique : https://www.youtube.com/watch?v=hfglZXexLvE
Jill Barber
Pour rester sur les thèmes de l’or et des chanteuses charmantes, la Canadienne Jill Barber lance le 17 juin son sixième album, Fool’s Gold.J’ai vu Barber en spectacle plusieurs fois, je l’ai également rencontrée à quelques reprises pour des entrevues. Difficile de trouver plus adorable personne que cette chanteuse qui donne dans un jazz feutré — elle a commencé sa carrière en chantant du country-folk, mais a changé de cap musicalement en 2008 avec son troisième disque, Chances, qui connut un immense succès d’un bout à l’autre du pays.
En écoute depuis quelques jours sur le site de CBC Music (au moment de lire ces lignes je doute que le disque soit encore en écoute, quoique je vous invite à tenter votre chance), l’album débute sur la pièce Broken For Good, qui fut lancée il y a quelques mois déjà sur iTunes, et qu’on peut écouter gratuitement sur YouTube tant en anglais que dans sa version française, Brisé pour toujours.
Car oui, Jill Barber chante parfois en français. Son précédent disque, Chansons, était d’ailleurs constitué de reprises de classiques de la chanson française et québécoise. La jeune femme, originaire d’Halifax et qui vit aujourd’hui à Vancouver, entretient un amour immense de la langue de Molière, qu’elle a apprise de manière accélérée au courant des dernières années. Je me souviens que ma première entrevue avec elle au téléphone, en novembre 2010, n’était qu’en anglais — elle ne comprenait alors pas du tout le français —, et notre entrevue de janvier 2013 lors du lancement de Chansons s’est faite totalement en français. Sa maîtrise de la langue m’a réellement impressionné !
Fool’s Gold est un disque empreint de romantisme, parfait pour un souper en amoureux ou toute autre occasion en tête à tête. C’est un disque rafraîchissant, célébrant l’amour, et dont chaque chanson donne déjà l’impression d’être un classique. À ajouter à votre collection de disques !
Bonne écoute !
Notice biographique
Jean-François Tremblay est un passionné de musique et de cinéma. Il a fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma. Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent. Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise. Jean-François habite maintenant Peterborough. Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.