Chevaucher Limousin, boire un peu du Morvan, retrouver mon ciel bleu de Bourgogne d'antan. Vézelay - colline éternelle - le Serein et sa douce vallée. Magic Internet qui s'assombrit, qui me dit brutalement qu'Annick et Henri que je voulais visiter sont morts il y a deux ans. Je ne savais pas. Incroyable, je pense à eux, à aller les visiter et y'a plus personne... J'avais trois jours de ciel bleu devant moi, maintenant.
Alors je pense à Rusty James, alors demain je prends ma moto et je vais aller en Bourgogne les saluer. Saluer deux caveaux vides de vie sous un ciel bleu si plein. S'il y avait une vaste rivière pour accueillir les Combattants du Siam il n'y aurait plus de lutte féroce, plus de mort. Que du ciel bleu. Mais ça, ça n'existe pas. C'est pas possible. Alors la vie, la vie quand même jusqu'au bout sous un ciel bleu. Ce bleu que l'on peint soi même, que l'on doit peindre si l'on veut vivre. La couleur bleue que l'on porte en soi. Jusqu'au bout. Où êtes-vous, Annick, Henri ?