Magazine Culture

J’ai testé | Assister à un enregistrement de l’Album de la Semaine de Canal +

Publié le 15 juin 2014 par Generationnelles @generationnelle

Les concerts c’est bien, passer à la télé c’est mieux! Depuis 2003, l’Album de la semaine de Canal Plus réussit ce savant mélange. Alors plutôt que de fantasmer plus longtemps sur ce qui se passe derrière le rideau … immersion dans les coulisses de l’émission!

Mardi 19h45, est-ce l’heure du crime? Le froid et le silence autour du studio 114 laissaient toutes les possibilités envisageables. Pourtant les âmes vivaient bien à l’intérieur du couloir de cette mort précoce et étaient même hilares. A côté d’un mur stické Groland et au pied du plateau gigantesque, le monde se serrait souriant…le doute n’est plus permis. L’esprit Canal sue par tous les pores du plafond ajouré aux banquettes en cuir. Oui, en cuir, on sait cultiver le côté décalé mais toujours en costume-cravate soigné, même en enregistrement.

1798831_10152226987112053_867184315_n

Enregistrement, que le téléviseur essaie tant bien que mal de masquer en divertissant grâce à ce prestidigitateur d’ennui, cet effaceur de minutes creuses qu’est le chauffeur de salle. Et celui de ce soir sait y faire avec le public. Sitôt assis sitôt pris à parti, raillé mais toujours avec un côté bon enfant c’est « l’esprit Canal ».
Et ceux qui l’ont cautionné en premier se dressent alors dans leur décor en carton pâte. Les Guignols se lèvent et flottent dans leur cadre noir comme des fantômes de l’humour.
Mais pour les accueillir encore faut-il être prêts? A coup de « allez, on sourit et on se prépare à faire un max de bruit », le ton est donné. Les spectateurs attentifs et amusés lors des dernières minutes d’attente du Grand Journal, fêtent à coup de câlins la journée de la gentillesse, suivent docilement le rythme en applaudissements sages. Mais pas de crainte, le mixage avec le grand plateau équilibrera la chose. Les rires sont partout francs et gras, ils seront mûrs pour la deuxième partie!

La semaine des Guignols – Semaine du 02/06

Des rires de PPDA aux riffs de Pantera, il n’y a parfois qu’un pas. En disant  « tchao bonsoir » au roi du JT en latex, le spectateur lâche ses zygomatiques pour ouvrir les oreilles, mais pas trop quand même.


Adepte du « sortir couvert », la production vient dans les rangs pour proposer des boules Quiès. Protection sage pour le choc à venir après quelques minutes de patience, le temps que le plateau soit prêt.
Ligne par ligne, les musicophiles se ruent du faux décor au faux concert, il faut bien trouver sa bonne place à l’orchestre. Tâtant les banquettes noires, se contentant des marches rudes ou s’inquiétant de leurs voisins d’un soir, les spectateurs se murent sur les marches d’accueil. Les musiciens au programme au pied du mur devront se satisfaire du spectacle de leurs auditeurs. Autant continuer l’entraînement, le chauffeur de salle prend les devants. Avec la décontraction d’un pur entraîneur de natation, le cheerleader de live session s’apprête à muscler notre énergie. Multipliant les vannes sur les couples, écoutant les sifflets justes, l’animateur est  chasseur d’ambiance. Dans un pause silencieuse, il demande : « y a quelqu’un qui fait partie d’un groupe? » Le bien téméraire groupe aura son aura toute la soirée. Celles qui allaient être auréolées de succès, c’étaient les Warpaint. Une peinture de guerre sobre et délicate en version féminine. Les soldats de la nuit sont en fait des soldates. A l’image des héroïnes de Girls, les 4 fantastiques endossent chacune leur rôle. 

1497381_10152226987307053_1305401642_n
1620894_10152226987372053_1437673478_n
1622606_10152226987297053_574599057_n

1689188_10152226987107053_724261689_n
1743441_10152226987217053_540457095_n
1781954_10152226987267053_2027375762_n


Les Girls next door tout sourire dehors dans ce max de bruit d’entrée en studio partent heureuses en guerre musicale. Chacune a sa place, et toutes pour la musique.
Un, deux, trois, en avant les ondes magiques. Magique car en 3 riffs, 6 notes de basses, quelques accords et un bon rythme planant, une atmosphère ensorcelante envahit sur tout le plateau. Toutes à leur tour se penchent au micro, un face à face fascinant qui laisse quelques traces dans l’esprit et place à l’émotion.

Album de la semaine du 01/02 – Warpaint

A chaque passage, c’est un nouveau charme auditif. On ne voit pas le temps s’ écouler.
A se demander si elles ont interprété une ou 15 chansons. Au final 7, plutôt pas mal. Chacune enchanteresse! Et quand arrive l’heure de la redite, il ne faut en refaire que 3. Un gros problème de son qui donnait pourtant un effet formidable! C’est vrai qu’avec ces 7 caméras, tout doit être réglé comme du papier  musique. Et en attendant que le camion- son donne son aval sur les prises, il est temps de s’essayer aux applaudissements. Et pas un, ni deux mais 7. Pour coïncider avec les différences ambiances et éclairages pré- morceau! Debout, assis, en rouge, en bleu, le cadre change mais le jeu est le même : les mains engourdies frappent frénétiquement comme pour saluer les musiciennes qui ont déserté d’ailleurs la scène.

Warpaint – Keep it healthy

Que retenir?  La rengaine reste longtemps dans la tête, assez longtemps pour avoir envie de découvrir plus de choses. A la fin, que dire? La victoire en chantant est belle.
Une délicieuse façon de vivre une expérience entre le live et la télévision.

©CANAL+ / Daniel Bardou


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Generationnelles 7516 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine