Penny Dreadful // Saison 1. Episode 5. Closer Than Sisters.
Par moment, je retrouve un peu de American Horror Story dans Penny Dreadful. Mais ce n’est pas le mauvais aspect de la série de Ryan Murphy que
je retrouve, je vous rassure. Bien au contraire, je dirais même que c’est le meilleur aspect de la série. Les flashbacks dans cet épisode sont assez étonnants et donnent aussi l’occasion à
Eva Green de délivrer une magnifique performance. En tout cas, tout est parfaitement fait et je ne pouvais pas demander mieux de la part de la série. Bien au contraire, je dirais
même que la série a réussi à faire quelque chose de singulier, voire même d’étonnant qui fonctionne terriblement bien. Vanessa Ives est un personnage complexe depuis le début mais aussi le
personnage le plus fascinant. Ne serait-ce que pour la prestation sans faille d’Eva Green. Je ne m’attendais pas nécessairement à ce que la série aille dans cette direction avec
elle mais peu importe, le récit est d’une fluidité étonnante et l’épisode précédent, douteusement écrit, est très rapidement oublié. John Logan offre donc ici un épisode des plus
cohérent et singulier qui fonctionne très bien grâce à la belle énergie de personnages originaux. L’épisode débute avec Vanessa écrivant une lettre. Cela n’est pas sans rappeler un peu Revenge ou
quelque chose dans le même style (même si par la suite, le côté ultra fantastique de Penny Dreadful reprend le dessus).
Vanessa se souvient alors de sa jeunesse, notamment aux côtés de Mina et de tout ce qui a causé plus ou moins leur séparation. La manière dont par la suite elle a rencontré Malcolm Murray est là
aussi un élément à la fois important et intéressant de Penny Dreadful. La série cherche donc à creuser un peu plus les personnages et à donner l’occasion à ceux-ci d’aller dans
une direction qui n’était au premier abord pas vraiment la leur. Cela fait plaisir de voir toutes ces scènes dans l’hôpital psychiatrique. C’était mis en scène de façon assez singulière. En
effet, on est très loin du côté ultra feutré de l’ambiance victorienne. On est ici dans un univers très terne, très glacial où les larmes de Vanessa semblent plus ou moins être les seules choses
qui transpercent l’écran. « Closer than Sisters » est donc un épisode original de ce point de vue là qui sort de la narration que la série avait pu installée
précédemment ce qui donne lieu à quelque chose de bien plus construit à mon goût. La cohérence de tout ce qui se passe dans cet épisode permet aussi de nous faire comprendre qui est réellement
Vanessa, quel est le but de ce personnage ou encore quelle est cette relation mystérieuse qu’elle entretient avec Malcolm.
C’était quelque chose de nécessaire de toute façon. Il fallait que l’on comprenne les personnages avant que la narration de John Logan se complexifie. Penny
Dreadful réussie donc à faire quelque chose de particulièrement jouissif mais aussi efficace en son genre. J’ai maintenant hâte de voir la suite de la saison.
Note : 9.5/10. En bref, un épisode singulier, cohérent et étonnant. Au milieu de tout ça, Eva Green délivre une magnifique prestation.