Laurent WAUQUIEZ, jeune, dynamique et brillant Secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi, est d'ores et déjà contaminé !
Il a certes reconnu que Manuel VALLS, autre pousse prometteuse, était lucide dans son approche nouvelle de l'économie, pour un ... socialiste, mais dans le même temps s'agissant de l'emploi, il fait montre d'une frilosité désolante.
On propose a nos " RMISTES ", a nos titulaires de l' ASS, et autres seniors " dispensés de recherche ", des filières et canaux, administratifs et encadrés, là ou il faut ouvrir résolument les vannes à l'initiative individuelle, en la libérant des contraintes administratives immédiates.
Pour avoir, très récemment, dans un cadre associatif entendu, les idées et les freins pointés nous pensons, qu'il faut faire confiance.
Ouvrir sur 3 ans, a tout citoyen, qui en fait la demande expresse et motivée, la faculté de créer, son activité économique, sans autres contraintes que celle de se déclarer a un guichet unique et de déposer en fin d'année, un relevé des recettes tirées de la dite activité.
Au bout de 3 ans, période durant la quelle le RMI est maintenue, le créateur ferait son bilan de viabilité, et a ce moment là seulement, entrerait dans un cadre de cotisations sociales et fiscales aménagé et simplifié.
A défaut, il renoncerait, mais n'aurait plus la faculté qu'à une seule nouvelle chance sur un autre projet.
Il y a là, une réflexion a mener, a rapprocher des déviances et de l'échec relatif dans l'utilisation faite du Chèque Emploi Services Universel (CESU), qui dans de nombreux domaines est contre-productif, pénalise un certain artisanat, et sert de couverture à des activités et des opérateurs qui n'ont pas vocation a en bénéficier.
C comme CESURE
Lorsque Jean-Louis BORLOO , alors ministre des affaires sociales, à instauré le CESU, on pouvait approuver l'initiative. Du moins dans son principe.
L'idée est effectivement bonne : Favoriser les services à la personne, les services de proximité et donc créer des emplois. Globalement, c'est juste.
Dans le détail, c'est injuste.
Globalement, c'est juste puisque le succès du CESU est incontestable. Mais, dans le détail, c'est injuste car ce sont toujours les mêmes qui en profitent prioritairement : les individus qualifiés et les sociétés du secteur marchand et leurs actionnaires qui ont su profiter immédiatement de la situation.
Or, ce qui est grave, au delà même de cette injustice, c'est qu'il sera d'autant plus difficile de faire marche arrière. Marche arrière pourtant indispensable si l'on veut pouvoir un jour affecter des moyens forcément limités là où il y en a le plus besoin, c'est à dire là où l'on peut et doit remettre au travail ceux qui risquent de n'y être plus jamais.
Comment une nouvelle fois ne pas réprouver cette politique de l'apparence et de l'illusion qui, au bout du compte, profite au plus fort et à l'ordre établi ?
Celui de la césure croissante de notre société.