De : Jo Nesbo.
Origine : Norvège.
Genre : Policier.
Date de publication : 2002.
Nombre de pages : 473.
Nombre de chapitres : 23.
Quatrième de couverture : Envoyé en Australie par sa hiérarchie soucieuse de l'éloigner d'Oslo, l'Inspecteur Harry Hole doit enquêter sur la mort d'une jeune norvégienne, sauvagement jetée d'une falaise. Ce qui aurait dû n'être qu'une routine diplomatique va se transformer en traque impitoyable au fur et à mesure des meurtres qu'Harry Hole refuse d'ignorer. Autre hémisphère, autres méthodes... Associé à un flic aborigène étrange, bousculé par une culture neuve assise sur une terre ancestrale, Hole, en proie à ses propres démons, va plonger au cœur du bush millénaire. L'Australie, pays de démesure, véritable nation en devenir où les contradictions engendrent le fantastique comme l'indicible, lui apportera l'espoir et l'angoisse, l'amour et la mort : La pire des aventures.
"Je crois que les gens ressentent une sorte de besoin d'être puni quand ils n'arrivent plus à accepter ce qu'ils font. En tout cas, c'est ce que j'espérais ardemment : être puni, flagellé, torturé, humilié. N'importe quoi, à partir du moment où ça me permettait de me dédouaner."
C'est un peu par hasard que je me suis mis à lire "L'homme chauve-souris" de Jo Nesbo. En fait, je n'avais plus grand chose à lire et c'est en recherchant dans une librairie un roman policier que je suis tombé sur la dernière enquête en date du personnage de l'Inspecteur Harry Hole. Curieux et n'aimant pas prendre de saga en cours, c'est ainsi que je me suis plongé dans sa première aventure littéraire.
Et dès le début, on peut dire que j'ai été surpris. Moi qui m'attendait à retrouver dans un univers glacial, à me plonger en plein cœur de la Norvège avec des noms de personnages compliqués à mes yeux, voilà qu'on me propulse dans la chaleur australienne avec des noms et une culture bien différente ainsi qu'un héros principal dont le nom et le prénom à une grande connotation américaine. Et c'est peut être de là que vient la force de ce roman, de sa capacité à avoir su me surprendre sans cesse. En effet, comme si cela ne suffisait pas, on se rend vite compte que l'enquête qui amène notre policier norvégien sur la terre des kangourous s'avère au final un peu anecdotique.
Attention, cette enquête est bien là et malgré sa résolution un peu facile, il y à une histoire de serial killer qui me botte beaucoup mais c'est étrangement pas cet aspect du livre qui m'as le plus plu. J'ai plus apprécié la confrontation entre la culture australienne et la culture norvégienne. A l'image de Harry Hole, j'ai aimé cette découverte de tout un continent avec ses qualités comme ses défauts. On à envie d'aller découvrir ce pays tout comme son mal être nous rappelle qu'en grattant sous le vernis de la carte postale, tout n'est pas forcément rose non plus.
Est ce que le roman est assez fidèle dans son image de l'Australie ? Je n'en sais rien du tout mais j'ai aimé cette sensation de me sentir étranger moi aussi et de devoir avancer dans le récit avec des coutumes et des façons de faire qui ne sont pas les miennes. C'est peut être aussi pour cela que l'on s'identifie assez vite avec notre héros surtout qu'il possède lui même ses propres traumas qui font que le livre nous propose quelques réflexions assez intelligente sur la nature humaine. Sans aller dans ses extrêmes, je me suis même parfois un peu reconnu en Harry Hole.
Les différentes légendes australiennes qui sont racontés (vraies ou fausses ça aussi je l'ignore je l'admets) m'ont aussi bien plu. Leur moralité est assez facile et prévisible mais elle s'incorpore bien au récit pour faire avancer l'enquête. Au fil des pages, on va ainsi faire la connaissance de plusieurs personnages haut en couleurs et même si parfois l'ensemble peux s’avérer caricatural sur certains points, il y à quand même des choses assez plaisante comme la romance qui s'installe sans jamais être trop lourde et dont le traitement peut apparaître chaotique dans le bon sens du terme.
Dans le style, j'ai bien aimé. J'ai trouvé le livre agréable à lire même si par moment je dois reconnaître que j'ai du revenir un peu en arrière pour bien m'imprégner des différents noms et des différentes légendes que je lisait. De plus, moi qui suis un adepte des chapitres courts, je les aient trouvés ici un poil trop long parfois. Chaque chapitre propose en moyenne trois sous parties. Une fois que j'ai pris le rythme ça à été mais c'est vrai qu'au début ça m'as déstabilisé. Peut être que maintenant que j'ai lu ce livre, je pourrais lire la suite plus aisément.
Jo Nesbo réussit en tout cas à nous plonger dans son monde. Tout n'est pas parfait, il y à parfois quelques maladresses (l'expert qui entends super bien les sons sur un enregistrement par exemple) mais il brouille bien les pistes et à su malgré tout m'emmener avec lui jusqu'à son final. Un final peut être pas à la hauteur de ce que j'attendais mais un final qui n'en demeure pas moins efficace. C'est assez intelligent aussi je trouve d'avoir montré la culture norvégienne que par parcimonie. Ça nous permettra sans doute d'en lire un peu plus dans les autres enquêtes (je l'espère !) et ça m’as vraiment donné envie de lire la suite en tout cas.
Pour résumer, alors que je ne savais pas trop à quoi m'attendre et que j'étais à la recherche d'un bon roman, avec "L'homme chauve-souris" je me suis carrément trouvé une nouvelle franchise policière littéraire à lire. C'est peut être pas le meilleur polar que j'ai pu lire mais il m'as procuré suffisamment de plaisir pour avoir envie d'aller plus loin avec Harry Hole. Jo Nesbo maitrise bien son sujet, il à réussit à me surprendre, il y a quelques passages que j'ai vraiment beaucoup aimé et il installe une bonne base pour son héros pour la suite car on sens qu'il y à encore des choses que l'on peut exploiter avec lui. Une fois lancée j'y ait pris beaucoup de plaisir et j'espère que la suite sera du même acabit.