Dixieleota – Art Parady Project – (Klimt, le baiser)
Irritable et à fleur de peau. Facilement envie de pleurer et parfois même de crier. Je fais au mieux pour ne pas être trop insupportable ni intolérante. De mon mieux certes, mais c’est loin, très loin d’être assez.Tu fais de ton mieux pour m’épauler, tu trouves souvent les mots justes et tu arrives encore à me faire rire de temps en temps. Et pourtant parfois je le sens bien tu ne me comprends pas. Tu ne comprends que je sois aussi mal, que je sois aussi inquiète, que je n’arrive pas à penser à autre chose. Le pire, c’est que je t’en veux parfois de te plaindre d’un petit bobo de rien du tout, d’une petite égratignure, d’un petit bouton de trois fois rien alors que j’ai plein de rendez-vous qui m’attendent à l’hosto. Je t’en veux quand tu souhaites que j’aille faire trois courses pour recevoir des amis, alors que je suis en repos à la maison. En repos. Pas en vacances. Je ne peux pas me permettre de croiser qui que ce soit en dehors de la maison. Je ne veux pas avoir à m’expliquer sur mon absence au travail. Je ne veux pas parler de ce qui m’arrive. C’est trop tôt. Peut être plus tard. Peut être jamais. Mais je ne veux pas en parler. Je suis en suspens. Je mets ma vie entre parenthèse.Je sens que cette période va être difficile pour nous deux. Je sens que je vais être difficile à vivre. Trop de choses à gérer. Trop de pensées à affronter. C’est tellement fatigant de se croire enfin heureuse et finalement de se retrouver confrontée à une nouvelle catastrophe. Je voudrais pouvoir fermer les yeux, m’endormir et qu’à mon réveil tout cela ne soit qu’un cauchemar. Mais non. La fuite est impossible. Il faut rester là, vivre et faire face. Et bien sur, je m’en veux de t’en vouloir… Ne m’en veux pas si je suis triste, ne m’en veux pas si je perds le sourire, ne m’en veux pas. Sois patient s’il te plait.
PS : dans le même état d’esprit, je viens de tomber sur un dessin de Margaux Motin épinglé sur Pinterest. Je ne résiste pas à l’envie de le partager ici…