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Ça fait un moment que je vous ai pas raconté ma vie, vous trouvez pas ? C’est parce que je suis en profonde réflexion sur ce que je veux vraiment faire de ma vie, maintenant que j’ai éliminé tout ce que je ne veux plus ^^
Si vous êtes dans mes amis Facebook, vous avez eu un avant-goût de mes révoltes, de mes doutes, de mes bons moments, de mes choix, mais vous n’êtes que 60 alors je vais vous conter ça ici.
Il y a plusieurs mois j’ai décidé de quitter la région parisienne, cela faisait des années que je voulais le faire, à Deauville, à St Tropez, en Guadeloupe, n’importe où pour avoir une vue sur la mer, du soleil tous les jours, une vie cool et sans stress. Ma famille ayant tous déménagé dans le sud de la France, rien ne me retenait ici, sauf une de mes sœurs, quelques copines, l’Opéra Garnier, le Mont Blanc de Jean Paul Hévin, le théâtre, les Lafayette gourmet, la charcuterie et c’est tout.
J’avais résolu le problème du manque en me disant que je reviendrais 2 fois par mois à Paris voir les gens qui comptent et m’empiffrer de toutes ces bonnes choses.
C’était d’une part sans compter sur le prix des billets de TGV, l’indisponibilité des gens (ça m’a fait en éliminer pas mal qui n’étaient jamais dispos pour m’accorder un dej’ d’ailleurs), les invitations à des events qui concordent pas avec ma présence à Paris, etc…
Ce qui m’a amené à me demander si j’avais fait le bon choix de partir en laissant tout derrière moi. Car il faut l’avouer, la mer, le soleil, c’est bien, mais seule, sans vie sociale, cela a tout de suite moins d’attrait, surtout pour une fille comme moi qui adore refaire le monde autour d’un dej’ et avoir une vie mondaine ^^
Du coup j’ai préparé un plan de bataille : en septembre, je redéménage (4ème fois en 1 an et demi…) près de Montpellier, je m’inscris à une salle de sport, je prends une place dans un coworking, je reviens 2 jours tous les 10 jours à Paris, je m’inscris à un diplôme universitaire sur le dopage des athlètes à la fac de pharmacie de Montpellier et peut-être une formation en oléologie et je garde la mer (j’hésite entre Carnon, Palavas, Lattes et Perols, si vous avez des avis…). J’ai aussi prévu de faire des voyages à l’étranger pour m’imprégner de l’atmosphère d’ailleurs… Je serais à New York du 11 au 18 août, si vous y êtes, faites moi signe.
Ça c’est pour le plan perso. Sur le plan professionnel, j’ai une nouvelle activité, rien à voir avec le web, mais qui fait VRAIMENT gagner de l’argent et que j’ai toujours fait plus ou moins depuis 12 ans : marchand de biens. Et j’ai 2 associés.
J’ai aussi monté un magazine Réinventons la France : le journal de la France de demain. Parce que j’en ai assez du négativisme de ce pays, du repli sur soi, du « ça sert à rien », de la jalousie, etc… Et que j’ai envie de montrer que la France, c’est bien. C’est bien aussi ailleurs, mais puisqu’on vit ici, qu’on profite du système, alors autant en dire du bien !
J’ai pas de business model sur ce projet pour le moment, je sais juste que j’aimerais organiser un grand forum Réinventons la France fin 2014/début 2015, me faire une place dans le monde de la presse et pourquoi pas de la politique. Tout en restant en harmonie avec mes valeurs, cela va sans dire…
Concernant le ecommerce me direz-vous… C’est là que je me pose le plus de questions à vrai dire. Cela fait des mois que je tente d’en partir, puis on me recontacte, donc je reviens, puis je retombe sur les mêmes hypocrites et profiteurs, donc je m’énerve et je pars. C’est sans fin. Alors déjà j’ai vendu mon site, fermé ma société, unfollowé des tas de gens, raréfié ma présence dans les events ecommerce et je pense VRAIMENT que je ne serais pas au salon ecommerce de septembre et qu’il n’y aura donc pas la soirée du mardi… Je n’ai pas pris ma décision définitive, mais comme je l’ai déjà dit, je suis très déçue de ce milieu, qui devait être un milieu professionnel foufou car nouveau, jeune et innovant et qui n’est finalement qu’un business comme un autre, avec des gens qui quand on gratte le vernis, on finit pas ne rien trouver d’intéressant… (je dis ce que j’en pense et vous pouvez bien sûr rompre tout contact avec moi si vous n’êtes pas d’accord, si je ne l’ai pas encore fait…) Je n’y trouve même plus quelque chose de bien à en dire, donc il y a de fortes chances que nous n’ayez plus de nouvelles de moi dans le milieu très rapidement…
Après tout ce déballage, je voudrais juste vous dire que changer de vie, c’est pas facile, qu’on ne sait pas à quoi on s’attend. On sait surtout ce qu’on ne veut plus, mais pas encore ce qu’on veut et surtout aucune idée du chemin à parcourir pour y arriver. Il ne faut pas voir que le bon côté des choses, il y a des moments difficiles, des périodes de doute, de solitude surtout, car on est incompris par tout le monde, oublié par tout le monde très rapidement. On passe pour un être instable, qui ne sait pas ce qu’il veut, qui a raté sa vie, qui ne réussira jamais, ou bien on nous envie de vivre dans un cadre idyllique, d’avoir du temps, d’avoir osé le faire, etc…
Je pense qu’il faut surtout avoir quelque chose à se prouver à soi-même plus qu’aux autres, de nombreuses chaines à briser pour se libérer d’une vie qui ne nous convient pas ou plus, apprendre à devenir soi-même, éliminer tout le négatif, faire le vide et ensuite seulement commencer à tout reconstruire. Cela prend des mois, voire 2 années, c’est long, on a envie de tout abandonner et de revenir dans notre vie d’avant très souvent, parce que finalement la zone de confort c’est bien, même si c’est pas top. On peut parfois crier, pleurer, se morfondre devant Les Marseillais à Rio ou l’Amour est dans le pré, s’autoflageller de vouloir vivre pas comme tout le monde, de jamais être content de ce qu’on a alors que tant d’autres se damneraient pour avoir un quart de ce qu’on a. On peut aussi se dire que les astres nous ont abandonné car on a trop demandé à la vie et qu’on le paye cher, ou encore au fond du gouffre demander au chat ce qu’il en pense.
J’espère ne pas m’être trompée, ne pas devoir revenir vivre à Paris, avec son ciel si bas qu’il me pesait sur les épaules, revoir les gens qui m’avaient dit « en septembre tu seras revenue à Paris » ou que j’avais raté ma vie (oui véridique une « copine » me l’a dit), ne pas devoir prendre un job alimentaire, finir ma vie toute seule avec mon chat, à courir en permanence vers une vie que je n’ai pas et n’aurais jamais… J’espère.
« Changer n’est pas devenir quelqu’un d’autre, c’est devenir qui on est et l’accepter. » Jacques Salomé