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Les 24 heures de le mans 2014

Publié le 15 juin 2014 par Abelcarballinho @FrancofoliesFLE
55 voitures vont disputer ce week-end, la plus célèbre des courses autos

55 voitures vont disputer ce week-end, la plus célèbre des courses autos

Pourquoi seulement 55 ?

C’est le nombre maximum d’équipages au départ. Malgré la longueur du circuit (plus de 13 kilomètres) et l’immensité de son paddock, le nombre de voitures est limité à 55 pour des questions de sécurité et en fonction du nombre de stands (assez exigus) disponibles.

Comment différencier les véhicules des différentes catégories?

Trois catégories de voitures sont au départ. Leur nom de code est assez barbare: LMP1, LMP2 et les LMGTE! La catégorie LMP1 (LM pour Le Mans) correspond aux prototypes les plus spectaculaires et les plus rapides, bourrés de technologie. Ils sont engagés par les grandes usines. Elles sont au nombre de 3 cette année avec Porsche, qui revient dans la Sarthe, et les Japonais de Toyota qui viennent chasser sur les terres d’Audi, vainqueur multirécidiviste. Les LMP2 sont également des prototypes mais beaucoup moins sophistiqués et parfois recyclés par les usines qui les vendent à des structures privées qui engagent ces bolides aux performances très proches de la catégorie reine. Enfin, les 24 heures n’auraient pas le même attrait sans le très riche plateau composé de nombreuses GTE (GT pour Grand Tourisme). On y trouve des Porsche 911, des Ferrari 458 Italia, Aston Martin Vantage ou encore Chevrolet Corvette, autant de merveilles disponibles dans le commerce (si l'on en a les moyens).

Des pros et des amateurs

C’est une des magies du Mans, des pilotes chevronnés et professionnels y côtoient des amateurs (expérimentés toutefois), surtout dans les catégories GT. A tel point que la Fédération internationale de l’automobile (FIA), dont dépend le championnat du monde d’endurance (WEC) a créé deux divisions bien distinctes. Les GT pilotées par des pilotes professionnels et celles pilotées par des amateurs. Ces dernières arborent à l’arrière un gros AM de couleur orange, alors que les professionnels sont estampillés avec un autocollant PRO en vert. Cette distinction permet aux pilotes des très rapides LMP1 et 2 de savoir quel genre de pilote ils rattrapent et doublent. Une voiture AM incite à plus de prudence.

Une Porsche devant une Toyota, deux voitures Hybride, lors des essais (Photo Jean-François Monnier. AFP)

Une Porsche devant une Toyota, deux voitures Hybride, lors des essais (Photo Jean-François Monnier. AFP)

Trois technologies

C’est bien connu, les courses d’endurance et surtout les 24 Heures du Mans ont toujours été un banc d’essais pour l’industrie automobile. Dans ce domaine, cette 82e édition atteint des sommets avec, dans la catégorie LMP1, de véritables laboratoires sur roues. La technologie Hybride qui allie la récupération d’énergie et l’énergie d’un moteur thermique est très en vogue, mais de multiples systèmes permettent d’arriver à des résultats assez proches. Audi (moteur V6 Diesel de 4 litres) a depuis longtemps adopté des moteurs turbodiesels. La firme aux anneaux y adjoint un système de récupération d’énergie au freinage. Porsche (V4 turbo essence de 2 litres) récupère également de l’énergie au freinage mais aussi via les gaz d’échappement. Pour les puristes, le choix de Toyota apparaît comme le plus noble avec son V8 essence (3,7 litres), avec une répartition de l’énergie électrique sur les quatre roues.

Economies d’énergie

Tous les prototypes sont soumis à une très contraignante limitation de quantité de carburants autorisée par tour couvert. En cas de lutte serrée entre les voitures d’usine, ce paramètre pourrait bien faire la différence.

Equipage homogène

Pour une question de sécurité, un équipage doit être composé d’au moins trois pilotes. Toutefois, en fonction des circonstances de course et surtout de la stratégie (nombre de ravitaillements, changements de pneus), un pilote peut enchaîner deux relais de deux heures. En aucun cas, il ne doit rester au volant plus de quatre heures par période de six heures.

Les pilotes qui n’ont jamais couru au Mans ou pas depuis cinq ans, quelle que soit leur notoriété ou expérience par ailleurs, sont soumis à un test «d’aptitude» à bord d’un simulateur. L’Australien Mark Webber qui courrait encore en F1 l’année dernière mais n’avait plus participé au Mans depuis 1999 n’y a pas échappé.

Les 24 Heures du Mans ont lieu à la mi-juin pour profiter des journées les plus longues de l’année. Mais les pilotes n’échappent pas à l’obscurité de la nuit pendant près de six heures.

Les 24 Heures du Mans ont lieu à la mi-juin pour profiter des journées les plus longues de l’année. Mais les pilotes n’échappent pas à l’obscurité de la nuit pendant près de six heures.

Qui fait la course en tête?

Pour savoir quelle voiture est en tête de sa catégorie, c’est très facile. Chaque véhicule arbore trois diodes très lumineuses sur ses flancs, en général entre le numéro de course et la plaque indiquant la catégorie. Une seule diode allumée identifie le premier de chaque catégorie. Deux diodes allumées indiquent le deuxième et trois diodes le troisième. Encore plus pratique la nuit.

Un champion du monde de foot au départ

En ces temps de Coupe du monde, il convient de signaler la présence au départ de Fabien Barthez. L’ancien gardien de but s’est reconverti au pilotage avec un certain succès puisqu’il a été sacré champion de France de la catégorie GT en 2013. Barthez participe aux 24 Heures du Mans, pour la première fois. Il est au volant d’une Ferrari 458 Italia du Team Sofrev-ASP (catégorie GTE-Am), avec Soheil Ayari et Anthony Pons, deux pilotes expérimentés.

L'espagnol Marc Gené remplace Loic Duval, co-vainqueur 2013

Co-vainqueur de l’édition précédente sur une Audi, le Français Loic Duval ne sera pas au départ samedi à 15 heures. Victime d’un énorme accident lors de la première séance d’essais, mercredi soir au cours du quel son prototype a été entièrement détruit, Duval, légèrement blessé à une épaule et à une jambe, n’a pas été autorisé par les docteurs à reprendre le volant si peu de temps après le choc qui a provoqué une énorme décélération. L’équipe allemande a toutefois réussi à reconstruire l’Audi N°1 en un temps records. LoIc Duval sera remplacé par l’Espagnol Marc Gené.

source: article de Lionel Froissart pour Libération


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