Après un mois de préparation, l’Angleterre va faire son entrée dans la Coupe du Monde 2014 ce samedi sur la pelouse de Manaus. L’adversaire, l’Italie, s’annonce comme un obstacle difficile à passer. D’autant qu’ensuite, il faudra se mesurer à l’Uruguayn. Autant dire que la rencontre de ce soir est déjà décisive pour les Three Lions. Toute défaite aurait presque valeur d’élimination pour l’équipe de Roy Hodgson, si on considère que la Céleste est la grande favorite de ce groupe qui contient également le Costa Rica.
Déjà décisif. C’est ainsi que l’on peut qualifier le match de ce soir que va disputer l’équipe d’Angleterre face à l’Italie. Des Three Lions en pleine reconstruction alors que l’équipe précédente que les médias locaux a longtemps appelé « la génération dorée » quitte le navire sans avoir remporté le moindre titre. Exit les Ferdinand, Terry, Scholes, Owen, Carragher, Joe et Ashley Cole, et surtout David Bekcham, emblème de celle-ci. L’Angleterre est désormaisdébarrassée de ce « mythe monté de toutes pièces par les médias britanniques et même un peu par les joueurs d’ailleurs » comme l’expliquait déjà en 2010, dans les colonnes du Monde, Philippe Auclair, correspondant de France-FootBall et de RMC à Londres. Les supporters anglais vont sans doute se montrer plus patients et tolérants avec la nouvelle génération qui arrive et qu’on évite désormais de qualifier d’un quelconque adjectif.
Face aux Italiens, Roy Hodgson, hormis en défense, va s’appuyer sur les jeunes, à l’image de Daniel Sturridge, qui devrait occuper la pointe de l’attaque, ou encore Henderson, Welbeck, Lallana qui devraient eux entourer Steve Gerrard, désormais capitaine et seul rescapé avec Frank Lampard, peut-on dire, de ce groupe de joueurs évoqué plus haut. En défense en revanche, le sélectionneur anglais devrait s’appuyer sur une défense expérimentée avec Johnson, Cahill, Jagielka et Baines. Une bonne expérience en Premier League pour ces défenseurs certes, mais jamais au niveau international, ces quatre joueurs ont montré qu’ils avaient la classe internationale. Est-ce que ce sera suffisant pour passer l’Italie et encore plus, la phase de poules ?
De son côté, le capitaine Gerrard affiche son optimisme : « C’est maintenant que ça commence réellement. Nous avons parcouru tellement de kilomètres pour être ici … Nous avons fait tout ce qu’il fallait. Il n’y a plus d’excuse dorénavant. Quand le coup de sifflet de l’arbitre sera donné, nous serons seuls. Seuls, dans une même équipe. Nous devons tous croire en nos chances pour cette Coupe du monde », a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant-match. Un discours où l’on peut percevoir que désormais, c’est sur un groupe et un collectif que compte s’appuyer l’Angleterre plutôt que comme dans le passé, sur des individualités. C’est peut-être ce qui peut faire le bonheur des Three Lions. Moins sous pression que lors des précédentes éditions, ils vont pouvoir jouer libérés, et pourquoi pas alors, donner le meilleur d’eux-même et créer une bonne surprise. Dès ce soir face aux hommes de Cesare Prandelli ?
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