Premier disque solo pour Tommy Lorente, auteur compositeur interprète et guitariste, qui s’est formé dans le pays basque avec de nombreux concerts et collaborations, comme avec le guitariste des Brushing Brothers (et avec un papa musicien qui a pu lui faire profiter de son expérience). Pour ce disque, Tommy abandonne la langue de Shakespeare pour chanter dans sa langue maternelle. Celui qui se réclame autant de Tom Petty comme d’Alain Souchon ou Stephan Eicher nous invite dans son monde entre pop-rock et variété française. Allons-nous lui accorder la tendresse qui lui manque ?
Auteur, compositeur, interprète, guitariste, bassiste et arrangeur pour ce disque, Tommy Lorente a pu s’exprimer librement pour son premier album solo et le façonner à son image en deux mois. Voguant entre variété française, power pop, et pop rock, tout en s’exprimant dans la langue de Molière, le disque frappe par son coté mélodique. Bien que Tommy se présente comme un guitariste électrique, ses compositions ne sont pas axées sur des riffs (comme dans le hard rock) mais sur des lignes mélodiques. Et contrairement à ce que font de nombreux groupes ou artistes, l’artiste ne sombre pas dans la mélancolie et le pathos, mais dans la pop énergique et communicative avec une forme de naïveté rétro, de légèreté que l’on a depuis un moment plus entendu. Pour avoir un peu de tendresse, mieux vaut donner quelque chose de positif, non ?
Les guitares restent à l’honneur, sous de multiples facettes. A la fois en sons clairs, comme en acoustique, elles créent une nappe sonore assez étoffée sur laquelle se greffe parfaitement la ligne mélodique. Bien que, de manière générale, les textes comme la sonorité du disque manquent un peu de personnalité, la production est parfaite. Prise de son nickel, arrangements maîtrisés, on ressent l’expérience et l’influence de la scène. Les solos de guitares, tous pertinents, montrent que notre guitariste maîtrise parfaitement ses manches (une belle collection de grattes !), et surtout, qu’on est pas obligé d’aller dans le bourrin et le saturé pour briller. La virtuosité est relativement discrète (aucune démonstration), mais se devine dans la maîtrise technique de l’ensemble. Le final du disque « Delirium Clémence », a le véritable potentiel d’un succès radio que de nombreux artistes français auraient aimé avoir dans leur répertoire.
Premier album pour Tommy Lorente, qui a endossé de nombreuses casquettes, et qui maîtrise son affaire sur tous les plans. Avec une énergie positive et une certaine légèreté, le chanteur et guitariste a un excellent choix de chansons qui fera sans doute vibrer sur scène. C’est ce qu’on lui souhaite !!!