D’un côté, on nous incite à travers les publicités de l’INPES à consommer 3 produits laitiers par jour sous différentes formes. D’un autre côté, nous avons des professionnels de santé qui disent que manger trop de produits laitiers peut nuire à notre santé. Que faut-il réellement penser des produits laitiers ?
Tout d’abord, qu’appelle-t-on produit laitier :
D’après le ministère de l’’économie de l’industrie et de l’emploi, on entend par « produit laitiers » les produits dérivés exclusivement du lait, étant entendu que des substances nécessaires pour leur fabrication peuvent être ajoutées, pourvu que ces substances ne soient pas utilisées en vue de remplacer, en tout ou partie, l’un quelconque des constituants (spécification technique de l’achat public laits et produits laitiers-juillet) :
- Les laits proviennent de la traite de différents animaux : vache, brebis, chèvre, ânesse…
- Les yaourts sont fabriqués à partir des laits d’animaux auxquels nous rajoutons des bactéries lactiques. Ce sont ces bactéries qui donnent de la consistance, de la texture et de l’acidité aux yaourts.
- Les fromages sont les produits obtenus, à partir d’un lait auquel on a fait subir une coagulation suivie d’un égouttage qui donnent en fonction de la durée un fromage plus moins frais.
Les produits laitiers contiennent du lactose. Pour digérer ce lactose, le corps humain dispose d’une enzyme : la lactase. A l’âge adulte, 75 % des Français ne possèdent plus cette protéine indispensable à la bonne digestion des produits laitiers. On produit de la lactase bébé car on est nourris au lait mais ensuite, il y a une adaptation génétique permettant tout de même de produire pour certains cette lactase à l’âge adulte.
Elle provoque le plus souvent des maux de ventre. De plus, cette lactase se trouve uniquement dans le lait de vache, donc ni dans les fromages et produits fermentés.
Certaines pathologies peuvent être augmentées suite à une consommation excessive des produits laitiers :
- Les allergies, notamment celles aux protéines de lait (la caséine) qui entrainent dans certain cas eczéma, asthme, diarrhées… Ces allergies sont le plus souvent détectées chez les bébés. Il suffit de changer de lait pour que les symptômes disparaissent.
- Cancers et leucémies, le lait augmente la croissance cellulaire. On constate également que les pays où l’on consomme le plus de produits laitiers, il y a plus de cancers du sein et de la prostate. Nous attendons une étude pour pouvoir affirmer ces constats
De plus, malgré une diminution des antibiotiques de la part des agriculteurs ces dernières années (rapport de anses sur le suivi des ventes de médicaments vétérinaires des antibiotiques en France de 2012 à Octobre 2013), les antibiotiques ingérés par les animaux peuvent se retrouver sous formes de résidus dans le lait collecté. Le lait de ces animaux malades est écarté par les agriculteurs afin d’être détruit. Il n’y a donc quasiment aucun risque de retrouver des résidus d’antibiotique dans le produit fini (pour en savoir plus hors-série n°4-2013-Produits laitiers & Antibiotique-Coopouest).
L’alimentation des animaux à une incidence sur les valeurs nutritionnelles du produit fini :
En effet les animaux nourris à l’herbe ou au fumier, contiennent un meilleur rapport d’oméga 3. C’est dans la matière grasse du lait et de ses produits qu’on retrouve la plus grande concentration d’oméga 3. Ceci représente 25% des apports journaliers ce qui en fait la première source d’oméga 3 dans l’alimentation des français.
Pour nous aider, 4 grandes études Françaises ont analysé le lien à la consommation de produits laitiers et l’état de santé de la population, ce qu’il faut retenir :
- Une consommation de produit laitier (surtout le lait) est associée à un risque de mortalité plus faible, notamment des maladies cardiovasculaires (Etude MONICA). Cette même étude révèle qu’une consommation élevée de produits laitiers est associée à des niveaux plus bas de pression artérielle ainsi qu’un syndrome métabolique plus faible. C’est-à-dire, les facteurs de risque augmentent les maladies cardiovasculaires (diabète, obésité, glycémie élevée, pression artérielle élevée…)
- L’étude MONA LISA-NUT montre en particulier que les grands consommateurs de produits laitiers frais ont un taux de LDL cholestérol moins élevé (un taux moins élevé de « mauvais » cholestérol) ainsi qu’un risque de maladie cardiovasculaire moins élevé. Les consommateurs de fromages sont sujets à avoir un taux de HDL cholestérol plus élevé (« bon » cholestérol)
- Le risque de développer un syndrome métabolique et un diabète de type II sont diminués avec une consommation variée de produits laitiers. De plus cette étude (DESIR) nous indique que les personnes qui avaient la plus forte consommation de produits laitiers ont pris significativement moins de poids durant l’étude.
- La dernière étude (Cohorte Stanislas) permet de constater que la consommation de lait et produits laitiers frais sont associés à des changements favorables de certaines variables du syndrome métabolique : cholestérol HDL, Glycémie à jeun, corpulence…
Les produits laitiers sont sources de :
- Calcium : maintient une masse osseuse ainsi qu’une bonne solidification.
- Vitamine D : Permet de fixer le calcium sur les os
- Vitamines et minéraux.
Si vous souhaitez consommer peu de produits laitiers, voici une liste d’aliments où l’on trouve du calcium en quantité significative :
- Les amandes
- Tous les poissons broyés: les sardines, la sole, le saumon (les industriels laissent les arêtes) et également les palourdes, les moules, les saint jacques… (la plupart des crustacés)
- Les légumes : les épinards, les choux et le cresson
- Les fruits : fraises, figues, citrons, mangues et pommes sont les plus riches
- Certaines eaux comme : Hépar, Courmayeur, Contrex…
Pour conclure, les études montrent que globalement manger des produits laitiers tous les jours permettent de protéger l’organisme des problèmes cardiovasculaires. Il faut tout de même choisir les produits laitiers plutôt frais et assez maigre car il faut que l’apport en AGS ne contrebalance pas le bénéfice. Pour cette raison, nous avons choisi d’intégrer à nos repas des yaourts maigres à raison de 2 yaourts par jour dans la phase starter.