L’auteur saisi d’infimes instants et nous invite dans l’esprit des protagonistes le temps d’une pensée, d’un regard ou d’une réflexion, rendant ainsi visible la vie en train de se vivre et tissant un réseau de relations entre des personnes qui semblent n’avoir aucun lien entre elles.
La vie est une sorte d’exercice de style où l’histoire importe finalement peu tant la forme du texte attire l’attention et étonne. J’ai tout d’abord été déroutée par cette narration particulière qui m’a demandé un certain effort de concentration qui a ensuite laissé place à une fluidité de lecture tout à fait normale, l’esprit s’étant sans doute adapté à cette petite gymnastique. Malheureusement, passé la première surprise, une certaine lassitude s’installe tant la structure est répétitive et l’histoire pratiquement absente. D’autant que ces petits morceaux de vie nous laissent avec la frustration de ne pas pouvoir approfondir la vie de tous ces personnages et d’être contraints de se limiter à quelques pensées bien éphémères.
J’avais découvert Régis de Sa Moreira avec Le libraire, qui mettait le lecteur face à un personnage un peu étrange, et je le retrouve ici avec un roman inclassable, ce qui me donne envie de découvrir plus avant ses publications.
Du même auteur :
- Le libraire