Quatrième de Couverture
Rebekkah Barrow n'a jamais oublié l'étrange rituel fait par sa grand-mère lorsque quelqu'un mourait. Quelques gouttes tirées d'un flacon d'argent et ces mots murmurés à l'oreille des défunts: "Dors bien et reste là où je t'ai mis, à jamais."
Après la mort de sa grand-mère, Rebekkah revient sur les lieux de son adolescence. Une plongée dans le passé qui lui fait aussi retrouver l'homme qu'elle aimait, dix ans plus tôt.
La jeune femme découvre que le décès de sa grand-mère n'a rien de naturel. Et que l'étonnant rituel pour les morts possède un réel pouvoir. Car dans la petite ville, les mondes des vivants et des défunts sont dangereusement connectés. Au point que les morts peuvent se relever de leurs tombes...
Mon avis
L’histoire se déroule dans une petite communauté bien étrange où Rebekkah, notre héroïne, semble vite étouffer. Mais peut-être moins qu’ailleurs puisque c’est une femme qui a la bougeotte, qui ne pose ses valises jamais bien longtemps au même endroit et qui, pourtant, reviens toujours dans la maison de sa grand-mère par alliance, cette maison où elle se sent chez elle. Dès les premières pages, on sent que ce lieu est étrange mais, plus encore, que Rebekkah y est liée bien plus que par son attachement sentimental à sa grand-mère. L’intrigue est plutôt bien ficelée et, surtout, originale. Je me suis complètement plongée dans les mystères de cette communauté et j’ai apprécié le cadre du début à la fin. Ce lien entre le monde des vivants et le royaume des morts, dont l’explication nous est peu à peu transmise, m’a beaucoup plu.
Les personnages ne sont pas tellement attachants, j’ai d’ailleurs pris plus de plaisir à suivre l’intrigue globale que le cheminement de Rebekkah et ses compagnons. Cependant, ce détail n’a en rien gâché ma lecture et c’est, pour moi, ce qui a fait la force du livre. Je n’ai pas eu besoin de me lier aux protagonistes pour apprécier ma lecture. Rebekkah est l’héroïne typique des romans d’aujourd’hui : elle ne veut pas s’attacher, a une histoire familiale chaotique et veut conserver à tout prix son indépendance fictive. Il en va de même pour Byron, son compagnon de voyage qui, lui, est amoureux d’elle et ne sait pas comment faire pour la garder à ses côtés et blablabla… Rien de nouveau sous le soleil mais qu’importe, le reste m’a permis de passer outre ce manque de renouveau.
Le style de l’auteur est agréable, je n’ai eu à aucun moment envie de lever les yeux au ciel comme cela m’arrive régulièrement ces derniers temps. Pas d’enrobage superflu pour montrer à quel point on maîtrise l’art du dictionnaire des synonymes improbables, pas de phrases lourdes et dénuées de sens… Juste une écriture simple et très agréable, qui a su m’emporter dans l’univers de l’auteur.
Cette lecture n’est pas réellement marquante mais elle a le mérite de m’avoir fait passer un bon moment et c’est tout ce que je demande à un livre quand je n’ai pas d’attente précise. Je ne peux que le conseiller à ceux qui veulent passer un moment agréable sans avoir à se prendre la tête.