Agde : Exposition Le Château Laurens – une demeure remarquable à Agde en 1900

Publié le 13 juin 2014 par Idherault.tv @ebola34

Exposition du 07 mai au 11 septembre 2014 « Le château Laurens : une demeure remarquable à Agde en 1900 »

LE CHÂTEAU LAURENS

Édifiée sur la berge du domaine de Belle-île, la demeure d’Emmanuel Laurens est restée longtemps un mystère inaccessible pour les agathois, qui ne voyaient là qu’une folie architecturale se reflétant dans les eaux du fleuve Hérault. Acquise par la Ville d’Agde en 1994, cette propriété est devenue le centre de tous les intérêts, et fait depuis, l’objet de campagnes de restauration d’envergures. La fin du chantier du salon de musique (2007-2014) est l’occasion de poser les bases de la connaissance, acquise au bout de 20 ans de travail.

îlot Molière/ OT, mezzanine du patrimoine

Vernissage mercredi 07 mai 2014 à 19h00

Réalisation : partenariat CAHM et ville d’Agde

Conférence :

jeudi 05 juin 2014

Laurent Félix chargé d’études patrimoine, CAHM

conférence / café patrimoine

17h30 : « Le château Laurens, une demeure remarquable à Agde en 1900 »

îlot Molière / OT, mezzanine du patrimoine.

Présentation de la conférence de Laurent Félix :

L’angle d’approche de la conférence donnée par laurent Félix, à été « l’homme », « l’artiste », « l’artisan ». L’histoire du château ayant été largement traitée depuis les expositions dévolues au château Laurens il y a une dizaine d’année, laissant dans l’ombre la partie décorative et artistique.

C’est chose faite, avec cet exposé qui nous fait découvrir ou redécouvrir les signatures de Martial Eugène Simas, Théophile Laumonnerie, Alexandre Charpentier, Gian Dominico Facchina, Joan Toorop  mais aussi, plus connu, Léon Cauvy et Eugène Dufour. Tous ces artistes ont participés à la création d’une œuvre originale qu’est le château Laurens sous l’impulsion d’un riche commanditaire éclairé qu’était Emmanuel Laurens au tournant du siècle.

Toute cette émulation artistique à façonnée, sur le domaine de Belle île, un monde onirique, où le décor et les arts décoratifs ont pris le pas, sur l’architecture. La demeure bien que très originale renferme un joyau extraordinaire que sont les peintures murales, le mobilier, les céramiques, les vitraux… correspondant au style très peu représenté dans notre région qu’est l’Art nouveau mettant en scène le végétal (fleurs d’arum, papyrus, nénuphar, feuilles de lierre et tant d’autres.) De récentes découvertes sur la palette chromatique des décors des « petits appartements d’Emmanuel » laissent entrevoir un monde chatoyant ou les couleurs chaudes se mélangent aux verts et au bleu en réponse aux élégants vitraux de Simas et Laumonnerie sur la thématique des paysages (« les cyprès » et « le paysage marin »).

La présentation du salon de musique restauré fut le point d’orgue de cette présentation, au bout d’un vaste et complexe chantier qui aura duré 7 ans, donnant à voir aujourd’hui « une vaste pièce lumineuse éclairée par ses 11 vitraux, et ses luminaires en patte de verre supportés par des défenses d’éléphants factices ». Le dôme revêtu de sa parure à la feuille d’or, tout comme les plombs des vitraux rappelle l’utilisation nocturne du lieu en salle de musique et concert.

De plus, la commande publique d’art contemporain à été évoquée. Cette commande remplacera les grandes toiles décoratives qui prenaient place entre les hautes baies, mais leur état de conservation lacunaire ne permis pas leur restauration, d’où la commande publique financée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC L-R). Tout en conservant le principe fondateur de cette œuvre qu’est le château Laurens et restant fidèle à la vision de son propriétaire, l’Etat, la commune et la CAHM ont choisit une création contemporaine afin de rester novateur dans le milieu artistique.

L’accrochage de la commande publique se fera dans le courant du mois de novembre.

L’ouverture du salon de musique, se fera pour les JEP le samedi 20 et le dimanche 21 septembre les après midi.

Photos de Mam’zailes F