Ce soir, vendredi 13 juin 2014, à 19h30, c'est en effet dans la ville de Jesús María, en banlieue de Lima, que les choses sérieuses se passent, avec un dîner-spectacle festif, d'une valeur de 35 sol (la devise péruvienne).
A Jesús María, qui avait été rebaptisé Pueblo Libre, San Martín, premier libérateur du Pérou en 1821, possédait une tranquille maison de campagne où il passait le plus clair de son temps (il a toujours le calme de la campagne au bruit infernal d'une ville du temps des voitures à chevaux). C'est dans cette maison qu'il passa sa dernière après-midi sur le sol péruvien, après sa démission le 20 septembre 1822 (2). Hier, la fête pichuquéenne avait lieu en banlieue de Buenos Aires, à Remedios de Escalada, la ville qui porte le nom de sa femme : ça ne s'invente pas, ce genre de coïncidence !
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(1) Il était sociétaire de River Plate. Un socio de toda la vida, comme on dit là-bas. (2) Vous trouverez le récit émouvant de cette toute dernière journée, racontée par son ami Tomás Guido, qui la partagea avec lui, dans San Martín par lui-même et par ses contemporains, sorti il y a trois semaines aux Editions du Jasmin (p 266) - voir l'ensemble de la présentation du livre en cliquant sur sa couverture affichée dans la partie haute de la Colonne de droite. Un an plus tard, cette maison accueillait Bernardo O'Higgins (1778-1842) et sa famille, quelques mois après la démission de O'Higgins, premier chef d'Etat du Chili indépendant. Et plus tard encore, Simón Bolívar s'y installa lorsqu'il arriva en 1824 pour finir de libérer le territoire actuel du Pérou du petit reste des troupes coloniales qui s'y maintenaient encore.