M'en fous, vous me direz, je ne suis pas socialiste, mais comme pour battre la droite, on est obligé d'en passer par là, autant que le PS se trouve enfin un rival crédible à l'UMP. C'est vrai que si ce parti est inaudible, c'est parce que les médias ne lui donnent guère la parole. Et quand on tend un micro, c'est invariablement pour tenter d'obtenir des petites phrases assassines sur des leaders potentiels. Du coup, on ne retient que les guerres fratricides. Cependant les médias ne sont pas seuls en cause car les camarades de la rue de Solférino ne se font guère prier pour dire du mal des petits copains.
On assiste donc au bal des vampires entre Ségolène Royal qui annonce (enfin) sa candidature à la direction du parti, Bertrand Delanoë qui se fait encore désirer et sort un livre pour faire la tournée des popotes, François Hollande qui se pose en faiseur de l'ombre, DSK qui revient du FMI pour montrer qu'il existe encore et les petits nouveaux aux dents longues comme Manuel Valls ou Pierre Moscovici.
Au final, l'électeur lambda non encarté et pas forcément très intéressé par la politique retient qu'au PS, on passe son temps à se quereller pour avoir la place du chef. Ce n'est pas faux, mais c'est forcément réducteur et nuisible pour la suite. Tout ce mic-mac devrait profiter à François Bayrou, mais comme il a pris plusieurs claques monumentales, il tente de se refaire une santé.
Alors, c'est le boulevard pour l'UMP et sa révolution consevratrice ? Que nenni ! Le populo en a marre de trinquer tandis que les riches et les puissants se sont vus arrosés de cadeaux en tous genres.
Tout cela nous promet une montée du désamour de la politique et le sursaut citoyen ne sera plus qu'un lointain souvenir.
Dominik
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