CINEMA : #CEFF2014- "Hasta Mañana" (avp française)

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
Ce deuxième jour de festival est porté par la jeune génération avec la découverte d’Hasta Mañana, co-réalisé par Olivier Vidal et Sébastien Maggiani. Ce dernier, du haut de ses 18 ans, est l’un des plus jeunes réalisateurs de France. Il avoue d’ailleurs avoir passé le bac juste avant la projection officielle sur les Champs.
The second day of festival is supported by the younger generation with the discovery of Hasta Mañana, co-directed by Olivier Vidal and Sébastien Maggiani. The latter, at the top of his 18 years old, is one of the youngest directors of France. He also admits to have passed his baccalauréat (French academic qualification at the end of high school) just before the official screening on the Champs-Élysées.More in English >>(Translation in progress, come bubble later)
Léo (Antoine Gautron) est un orphelin avec des difficultés psychiatriques vivant dans un foyer d’accueil. Dans ce lieu plein de fougues et d’ambitions, il écrit des histoires en pensant à son idole : Claude Lelouch. Un jour, son meilleur ami de toujours, Nino (Amir Ben Abdelmoumen) fait une fugue emportant sous le bras les nouvelles écrites par Léo. Son but : monter sur Paris pour les montrer au réalisateur.
Dans ce film, on sent très fortement la touche de réalisateurs encore en apprentissage des techniques cinématographiques. Tel un film d’école, il y a des défauts inhérents à un certain manque de maturité : les transitions entre les plans sont parfois grossières, notamment lorsqu’il s’agit de faire un parallèle entre Léo et Nino ; les dialogues sont par moment trop explicatifs laissant peu le spectateur dans la contemplation ; les personnages manquent de folie et sont engoncés dans un quotidien pensant.
Peu importe, on sent derrière ces fêlures de réalisation une véritable passion à raconter une histoire. Les premières scènes sont un exemple de style puisqu’elles plongent le spectateur dans deux ambiguïtés très intéressantes. La première se situe au niveau temporel. Le grain donné à la caméra, les vieux cahiers d’écoles et les affiches de films anciens ne laissent pas présager que l’on se trouve en réalité dans les années 2000. La seconde résulte de la relation entre les jeunes. On sent qu’il existe entre eux un lien indéfectible qu’on n’arrive pas forcément à déterminer au début du récit. C’est très subtil et la découverte des différentes personnalités n’est que plus alléchante.
On touche alors à la vraie qualité du film. Celle de filmer avec une justesse étonnante l’amitié complexe entre deux jeunes. Provoquant à la fois souffrances et joies, on sent que les scénaristes ont voulu faire de cette thématique un point central du film. En conséquence, on est touché par le poids de la séparation mais surtout par les difficultés de Léo à se détacher de cette relation exclusive. En cela, Rodolphe (Samuel Bousbib), un autre jeune du foyer, en fera les frais.
Le jeu d’acteur relaie parfaitement les intentions de narration. En particulier, Antoine Gautron et Samuel Bousbib jouent avec une intelligence folle des rôles poignants.
Dans la mouvance d’un Je vais bien, ne t’en fais pas, Hasta Mañana est, malgré ses défauts de jeunesse, une belle découverte de jeunes talents qui ne méritent que l’éclosion.
Antoine Corte

Pour en savoir plus sur le festival, restez à l'écoute des chroniques d'Antoine Corte tous les jours sur Séance Radio dans l'émission Séance Live, présentée par Marie de Montesquieu, de 14h à 17h :

En savoir plus :
- www.champselyseesfilmfestival.com (site officiel du festival)
- https://www.facebook.com/hastamananalefilm (Facebook officiel du film)