Quatrième de couverture :Un professeur d'âge mûr, poète et misanthrope, rencontre une jeune femme qui affole son coeur. Un roman où se mêlent légendes, chansons, poèmes, pour faire chanter toutes les couleurs de la palette et nous entraîner dans une valse folle, pleine d'humour et d'espoir. Martin est un professeur retraité, affecté d'une sciatique et tenté par d'improbables expériences culinaires. Il a choisi de se retirer loin du monde, dans un village des Apennins qui porte le doux nom de Bourgcornu. Là, entouré d'animaux, son chien Ombra, fidèle écuyer, et toute une galerie d'animaux philosophes, notamment un blaireau jouisseur et une vache stoïque il lit et écrit (quelques poèmes et de nombreux essais), avec une indéfectible passion pour l'Enchaîné, poète local mort mystérieusement dans un asile d'aliénés. Cette "asociabilité élective", qui lui fait refuser le snobisme et l'hypocrisie du milieu universitaire et pseudo intellectuel, ne l'empêche pas de s'intéresser aux êtres humains dans ce qu'ils ont de particulier. Il est ainsi resté en contact avec un ancien collègue, Voudstok, cultivateur de cannabis et nostalgique des sixties, et avec Remorus, un homme cynique qui rêve d'être éditeur. Un jour, Martin s'aperçoit que des voisins se sont installés près de son ermitage. Un couple, Aldo et Michelle. Ils sont querelleurs, bruyants, envahissants, indiscrets. Et surtout, jeunes. Martin les observe, les écoutes, les laisse entrer dans son univers. L'homme est un aspirant écrivain narcissique qui rappelle peut-être à notre héros sa propre jeunesse. La femme, une ancienne danseuse tentée par le théâtre, est blonde, belle, Martin la surnommera en son for intérieur "la princesse des blés", malheureuse en amour. Et dangereuse pour notre héros fragile. Tel le vieux rêveur des Nuits blanches de Dostoïevski amoureux de sa Nasten'ka, Martin se prend à espérer de nouveau. Aldo et Michelle lui confient leurs désirs, leurs rêves, et même leurs secrets les plus inavouables, et Martin finira par en faire autant... Tout cela n'empêche par l'humour : une des scènes culminantes du livre est la kermesse du village, décrite avec une minutie hilarante ; elle s'achève sur une valse échevelée dans laquelle Martin, oubliant les méfaits de l'âge, entraîne la ravissante Michelle. Benni est trop lucide pour nous offrir un happy end qui serait peu réaliste. Mais au finale, chacun aura apporté à l'autre sa part de sincérité et de vérité, loin de tous les conformismes et de la vulgarité des arrivistes. Après La Trace de l'ange, récit d'un difficile retour à la vie, Stefano Benni nous offre un roman faussement simple, à la fois poétique, plein d'humour, nostalgique et polyphonique. Même s'il n'oublie pas la satire sociale, il nous rappelle aussi que, "de toutes les richesses" que peut offrir la vie celles d'une nature merveilleusement automnale, celles des nombreux petits miracles quotidiens, l'amour est sans doute la plus importante. En un savant jeu de miroirs qui multiplie les échos à l'intérieur de son intrigue, Benni fait dialoguer passé et présent, prose et poésie, réalité contemporaine et légendes intemporelles. Il alterne et oppose les points de vue et les registres, pastiche ses auteurs préférés et nous emporte dans le même tourbillon musical que celui de la valse où le professeur entraîne la belle Michelle, pour un instant d'éternité.
Quatrième de couverture :Un professeur d'âge mûr, poète et misanthrope, rencontre une jeune femme qui affole son coeur. Un roman où se mêlent légendes, chansons, poèmes, pour faire chanter toutes les couleurs de la palette et nous entraîner dans une valse folle, pleine d'humour et d'espoir. Martin est un professeur retraité, affecté d'une sciatique et tenté par d'improbables expériences culinaires. Il a choisi de se retirer loin du monde, dans un village des Apennins qui porte le doux nom de Bourgcornu. Là, entouré d'animaux, son chien Ombra, fidèle écuyer, et toute une galerie d'animaux philosophes, notamment un blaireau jouisseur et une vache stoïque il lit et écrit (quelques poèmes et de nombreux essais), avec une indéfectible passion pour l'Enchaîné, poète local mort mystérieusement dans un asile d'aliénés. Cette "asociabilité élective", qui lui fait refuser le snobisme et l'hypocrisie du milieu universitaire et pseudo intellectuel, ne l'empêche pas de s'intéresser aux êtres humains dans ce qu'ils ont de particulier. Il est ainsi resté en contact avec un ancien collègue, Voudstok, cultivateur de cannabis et nostalgique des sixties, et avec Remorus, un homme cynique qui rêve d'être éditeur. Un jour, Martin s'aperçoit que des voisins se sont installés près de son ermitage. Un couple, Aldo et Michelle. Ils sont querelleurs, bruyants, envahissants, indiscrets. Et surtout, jeunes. Martin les observe, les écoutes, les laisse entrer dans son univers. L'homme est un aspirant écrivain narcissique qui rappelle peut-être à notre héros sa propre jeunesse. La femme, une ancienne danseuse tentée par le théâtre, est blonde, belle, Martin la surnommera en son for intérieur "la princesse des blés", malheureuse en amour. Et dangereuse pour notre héros fragile. Tel le vieux rêveur des Nuits blanches de Dostoïevski amoureux de sa Nasten'ka, Martin se prend à espérer de nouveau. Aldo et Michelle lui confient leurs désirs, leurs rêves, et même leurs secrets les plus inavouables, et Martin finira par en faire autant... Tout cela n'empêche par l'humour : une des scènes culminantes du livre est la kermesse du village, décrite avec une minutie hilarante ; elle s'achève sur une valse échevelée dans laquelle Martin, oubliant les méfaits de l'âge, entraîne la ravissante Michelle. Benni est trop lucide pour nous offrir un happy end qui serait peu réaliste. Mais au finale, chacun aura apporté à l'autre sa part de sincérité et de vérité, loin de tous les conformismes et de la vulgarité des arrivistes. Après La Trace de l'ange, récit d'un difficile retour à la vie, Stefano Benni nous offre un roman faussement simple, à la fois poétique, plein d'humour, nostalgique et polyphonique. Même s'il n'oublie pas la satire sociale, il nous rappelle aussi que, "de toutes les richesses" que peut offrir la vie celles d'une nature merveilleusement automnale, celles des nombreux petits miracles quotidiens, l'amour est sans doute la plus importante. En un savant jeu de miroirs qui multiplie les échos à l'intérieur de son intrigue, Benni fait dialoguer passé et présent, prose et poésie, réalité contemporaine et légendes intemporelles. Il alterne et oppose les points de vue et les registres, pastiche ses auteurs préférés et nous emporte dans le même tourbillon musical que celui de la valse où le professeur entraîne la belle Michelle, pour un instant d'éternité.