Dans mon précédent article sur Bruxelles, je vous avais promis de revenir plus en détail sur le square Ambiorix et ses jolies façades Art Nouveau, parce que c'est une période artistique qui m'attire tout particulièrement et parce qu'en prime, elle est superbement bien représentée dans cette ville qui l'a d'ailleurs vu naître.
Bien qu'Ixelles et Saint Gilles soient les communes recensant le plus d'édifices liés à cette période, les environs du Parc du Cinquantenaire ne sont pas en reste et c'est justement là que mes pas m'ont guidé sous un soleil de plomb en ce début avril. Et quel bonheur ce fut pour moi de me balader dans ce quartier résidentiel ultra tranquille, uniquement perturbé par les éclats de voix des enfants jouant à deux pas. Il faisait bon y flâner, le nez plongé dans mon petit carnet pour ne rater aucune des adresses que j'y avais inscrit à la hâte, la veille de mon départ.
Mon coup de coeur absolu ? La très fantaisiste maison Saint Cyr (datant de 1903) conçue par l'architecte Gustave Strauven. Outre son travail de ferronnerie absolument incroyable, c'est son étroite façade de 4m de large seulement qui m'a impressionnée, car on pourrait presque la manquer en passant devant ! Extravagante à l'extrême, ses briques roses et ses fers forgés vert d'eau contrastent énormément avec les demeures environnantes et c'est justement ça qui m'a charmé dans cette maison aujourd'hui transformée en bureaux.
En redescendant vers le square Marie-Louise, d'autres édifices n'ont pas manqué d'attirer mon regard, à commencer par la Villa Germaine, recouverte de faïences et de briques colorées, et puis un peu plus loin l'Hôtel Delhaye et l'Hôtel Van Eetvelde, deux réalisations de Victor Horta (dont je ne désespère pas de visiter le musée un jour !).
De là, j'ai repris la direction du Parc du Cinquantenaire pour le traverser en ligne droite afin de rejoindre la Maison de Paul Cauchie, une autre figure marquante de l'Art Nouveau en Belgique. Cette demeure n'est malheureusement ouverte que le premier week-end du mois et j'ai manqué de chance à quelques heures près, aussi je me suis contentée d'admirer sous tous les angles sa façade ornée de sgraffites ("fresque murale décorative façonnée par grattage dans une fine couche de mortier de couleur, dont la pratique remonte à l'Antiquité", merci Wikipédia) qui représentent les huit disciplines artistiques.
Au final je le sais, je n'ai à nouveau eu l'occasion de voir qu'une infime partie de tous les beaux ouvrages de maîtres que Bruxelles propose, mais ce sera un excellent prétexte pour mieux les découvrir dans quelques semaines. Je vais justement avoir besoin de vous, on en reparle bien vite, comptez sur moi !
En attendant, savourez votre week-end et rendez-vous la semaine prochaine.