13/06/2014/ http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2014/06/13/Intermittents-du-spectacle-menaces-de-greve-en-vue-1944843
Hier matin à Niort, la CGT Spectacle Poitou-Charentes a fait le point sur la situation
Tandis que des menaces pèsent sur les festivals de l’été, les intermittents de la région manifesteront symboliquement à La Rochelle le 16 juin prochain.Quid du festival Téciverdi (Niort), du festival du cinéma ou des Francofolies (La Rochelle) ? Tandis que la colère des intermittents s'amplifie au rythme du calendrier des manifestations culturelles, la question était posée concernant les prochains rendez-vous régionaux, lors de l'assemblée générale de la CGT spectacle Poitou-Charentes, hier matin à Niort. En listant les actions de grève sur des lieux de spectacles ou de tournages, d'occupation de structures, Frédéric Mousson a donné la mesure de la mobilisation des artistes ou techniciens contre la ratification, par le gouvernement, de la nouvelle convention chômage qui durcit leurs conditions d'indemnisations. Au passage, on a appris que la CGT a engagé une action juridique« sur la loyauté des négociations ».Des " AG " sur les lieux de travail« Au-delà de l'assurance-chômage, toutes les structures culturelles sont impactées par la baisse des subventions, pointe encore Sébastien Coutant. On casse l'emploi et la protection sociale. D'ailleurs, on voit des employeurs soutenir notre mouvement. » Très concrètement, les participants ont arrêté le principe d'une nouvelle assemblée générale régionale à La Rochelle le 16 juin (à 14 h, scène nationale La Coursive), journée nationale d'action. Autre échéance, le 18 juin, date à laquelle le ministre du Travail précisera sa position devant le comité national pour l'emploi (CNPE), sa signature devant intervenir avant fin juin. Et si François Rebsamen venait à différer son agrément de l'accord signé par les partenaires sociaux en mars dernier ? « C'est que nous serions en train de marquer des points », positive Sébastien Coutant. Et après ? Huis clos. Auparavant, les intermittents ont évoqué la suite du mouvement sous forme d'« assemblées générales des salariés sur les lieux de travail. Nous ne sommes pas la pour bloquer les gens qui travaillent ». Avec une crainte, que les responsables de festivals ou de spectacles ne leur retirent « leur capacité d'autodétermination » en anticipant, comme en 2003, des annulations purement et simplement.[email protected]Jean Rouziès