Selon l’agence de presse nationale KCNA, l’homme serait arrivé en Corée du Nord le 29 avril et aurait été arrêté alors qu’il tentait de quitter le pays.
"Laisser une Bible dans une chambre d’hôtel, que ce soit accidentellement ou volontairement, ne devrait jamais être considéré comme une infraction pénale. En outre, les chances pour qu’un procès équitable ait lieu sont proches de zéro étant donné que le système judiciaire nord-coréen est une parodie de justice", a déclaré Roseann Rife, directrice de la recherche sur l’Asie de l’Est pour Amnesty International.
Les informations concernant cette arrestation arrivent quelques jours après la condamnation d’un missionnaire sud-coréen aux travaux forcés à perpétuité. KCNA a annoncé samedi que Kim Jong-uk avait été déclaré coupable d’espionnage et d’avoir ouvert une église clandestine.
D’après la Commission d’enquête des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Corée du Nord, un nombre incalculable de citoyens nord-coréens et de ressortissants étrangers ont été sévèrement punis pour avoir tenté de pratiquer leur foi.
"Kim Jong-uk va probablement être envoyé dans l’un des camps de détention du pays, dans lesquels la torture, le travail forcé et la privation de nourriture en guise de punition sont monnaie courante."
Selon KCNA, trois ressortissants des États-Unis sont désormais détenus en Corée du Nord. Un autre missionnaire, Kenneth Bae, a été condamné à 15 ans de travaux forcés en 2013, et Matthew Todd Miller a été placé en détention provisoire le 10 avril.