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Le choeur des femmes de Martin Winckler

Par Labibdadi

le choeur des5 femmesTitre:  Le Chœur des femmes

Auteur: Martin Winckler

Edition: folio

Date: 10/02/2011

ISBN:  9782070440399

Quatrième de couverture: "Je m’appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m’oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n’est même pas gynécologue, mais généraliste! S’il s’imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu’est-ce qu’il croit? Qu’il va m’enseigner mon métier? J’ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas – et je ne veux pas – perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu’elles pourraient m’apprendre."

Voici un roman lu pendant ma phase d’hibernation et j’avais beaucoup apprécié. La quatrième de couverture ainsi que le volume de la chose n’invitais pas trop le lire, j’étais sur que je n’allais pas aimer, mais je l’ai lu car autrement je n’aurais jamais su, et j’ai apparemment bien fait. Le médecin que je suis a sûrement dû être sensible au sujet de fond du roman. Il évoque avec brio, les relations souvent compliquées entre soignants et soignés, entre malades et médecins.
L’héroïne du roman une femme portant le nom de Jean, (mais il faut lire Djine), interne en chirurgie gynécologique brillante, au cursus parfait et qui arrive dans un service de gynécologie médicale dirigé par un médecin généraliste à la réputation sulfureuse, dans un sens très péjoratif. Le conflit à la fois générationnel, mais aussi les appréhensions personnelles et les préjugés rendent la cohabitation difficile au début, mais au rythme de défilement des pages entre les doigts, de celui des femmes au bureau de consultation, de l’imbrication des parcours personnels de chaque personnage, les barrières tombent, les convergences se dessinent, pour finalement ouvrir les yeux un peu à tous, car l’apprentissage ne se termine jamais.

winckler
L’on se rend compte, et pour ma part, ma petite expérience de médecin aidant, que nous autres médecins et tout autres membre du corps médical n’écoutent jamais assez les patients, qui quelque soit leurs souffrances physiques et / ou morales, il nous arrive souvent de hiérarchiser leurs maux, de se focaliser sur le mal que nous jugeons prioritaire de soigner, et négligeons ou omettons de voir ce qui est peut être moins important pour nous, mais qui peut être est la source principale de souffrance. Nous découvrons parfois que le motif réel de consultation est caché loin derrière le motif présenté et qu’il savoir écouter entre deux soupirs, lire entre les lignes, traduire les hochements de tête ou les tristes sourires.
Bien sur, il est difficile de pratiquer de manière parfaite, il s’agit là d’un idéal à la fois proche et presque impossible à atteindre tellement nous sommes humains, faibles, mais il faut apprendre, et sans interruption à être patient.


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