C’est, en euros, ce que coûte par an au monde la destruction de la nature, selon une étude intitulée “The Economics of Ecosystems and Biodiversity” (”L’économie des système écologiques et de la biodiversité”) qui doit être présentée aujourd’hui à la conférence de l’ONU sur la biodiversité, d’après l’hebdomadaire Der Spiegel. Chaque année, la disparition d’espèces animales et végétales coûte 6 % du produit national brut mondial.
“Les pauvres du monde portent la charge la plus lourde,” écrit le dirigeant de l’étude, Pavan Sukhdev, d’après l’hebdomadaire qui affirme disposer des extraits du document. Dans les pays pauvres, la perte de biodiversité représente chaque année la moitié de leurs richesses économiques.
Selon la même source, la chancelière Angela Merkel veut annoncer à Bonn une nette augmentation de la contribution allemande pour la protection mondiale des forêts, avec comme référence l’initiative norvégienne d’investir chaque année 500 millions de dollars pour cette cause.
Thème de la conférence: la déforestation dans le monde. Outre de favoriser l’extinction des espèces, elle est en effet responsable de 20% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), soit davantage que toutes les industries de transport, selon les experts.
Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparition sur terre, selon une liste rouge publiée par l’Union mondiale pour la nature (UICN) le 12 septembre dernier.
La journée mondiale de la biodiversité a lieu le 22 mai (jeudi). Dans le même numéro du Spiegel on peut trouver un article sur la bio-mimétique… Le jour où la biodiversité ne sera plus si diverse que ça, ben je me demande bien ce que l’on pourra en faire de cette mimétique! On se souvient aussi des chiffres de Nicholas Stern… Et bizarrement, même s’ils sont de loin bien plus alarmants que ceux de la croissance, certains n’arrivent pas à comprendre…
Plus d’infos:
Dépêche AFP
Photo issue de l’article “Geniales Design aus der Natur” du Spiegel
Article d’Ecolo Du Jour dans lequel il évoque l’indice de notation Greendex et toujours cette urgence d’agir….